Ce n’était pas l’Arcade de ça j'en suis très sûre. Mais je me souviens bien des chauds matins de mai le jaune à peine levant, entrait par les fenêtres, les portes , accompagné du chant des femmes ménagères.
Leur simple mélodie interrompait, suave, mes songes de fillette qui étaient répétitifs et simples. Elle me faisait ouvrir mes yeux grands de rebelle comme si, petite princesse, j’avais autour de moi orchestre et courtisans.
Dans les maisons autour, modestes et très loin des toutes les clôtures qui empêchent l’accès aux gens d’aujourd’hui, partout brillaient, en excès, la propreté et l’ordre, deux signes de l’amour que toutes les femmes vivaient dans leur simple vie, créant pour la famille un nid accueillant et beau.
Les femmes du hameau, en exposant et battant coussins, tapis et draps, faisaient comme un pari pour démontrer parmi nos quatre, cinq foyers qui faisaient le jour, le soir, la nuit contents leurs maris.
La mer, le fleuve et l’éblouissante lumière, le vert des oliviers faisaient le grand fond, que nous, les jeunes, jamais ne notaient ou n’appréciaient, car notre envie était un jour de là partir, pour découvrir le monde, loin d’une vallée qui avait comme deux bras, formés des douces collines, qui nous berçaient en face d’un trait de mer bleu.
Merci Ismael et Nanolive pour votre appréciation. J'ai presque de la honte pour tous mes souvenirs sucrés... Mais mes miettes poétiques sont de vieilles envies de fixer les impressions magiques que j'ai toujours ruminé dans ma tète , incapable de leur donner vie. Merci lpdp pour m'avoir donné cette merveilleuse chance de trouver le courage et les mots pour raconter un monde qui est pratiquement disparu....
Merci Serge et Halentien pour votre comment... avec ce poème j'ai parcouru le temps quand ma tète était occupé seulement par le futur et je n'étais pas encore capable de goûter le présent...
Beaucoup de commentaires ont déjà dit l’essentiel, j’aimerai alors simplement ajouter ou dire que ton poème est très joli et que je l’ai beaucoup aimé lire…
Amitiés
Pierre
vivre sans espoir, c'est cesser de vivre (Dostoïevski)
en ton esprit, comme une carte postale de ce lieu que tu aurais sortie de ta mémoire, et mise en mots pour partager avec nous ces souvenirs d'un temps qui parait lointain, tant ce que tu évoques nous fait penser à un lieu où l'actuelle société ne se peut se retrouver. C'est très agréable à lire, je pense un peu aux souvenirs d'enfance de Pagnol qui avaient la même poésie ! amitiés chaleureuses à toi. pyc.
Bon dimanche Pierre...je t'envoie un peu de parfum de zagarar ...fleurs des citronniers, accompagnés du chant des hirondelles...elles retournent encore...
Pyc...oui ma carte postale des vacances aux amis sur laquelle j'ai écrit: j'aimerais vous avoir tous ici!!
Guido. ..je sais que avec mon souvenirs jaunis...je reinforce une certaine idée stéréotypée de la Sicile. Tu dois venir un jour et la découvrir selon ton vécu et ta personnalité. Je suis sure que toi aussi y trouveras du ...magnifique!
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