Venu incognito pour faire un pèlerinage En souvenir d’amour de ma prime jeunesse Laissé à la dérive à cause de mon jeune âge D’ouvrier sans fortune aimant une princesse
Un conflit ancestral entre les deux familles A détruit l’innocence, la pureté d’un amour, Brisé les sentiments, mis mon cœur en exil Ne pensant que jamais, je reviendrais un jour -----------------------
J’étais rompu, lassé, mais enfin arrivé. Une auberge café, était encore ouvert, Regardant à travers un carreau délavé J’aperçus une femme ramasser le couvert
Deux pécheurs étaient là, qui sirotaient au bar. Quand j’ai poussé la porte, ils se sont retournés. Qui donc pouvait venir dans ce coin de nulle part, Dans ce bled de paumés, qui sentait l’encornet ?
Dehors, le vent hurlait préparant la tempête Et la mer déchaînée invitait le regard. Pas celui du pêcheur, ni celui du poète, Mais celui de la femme, qui scrute dans le brouillard.
Des larmes mêlées d’embruns, volaient jusqu'à l’auberge. Parcouru d’un frisson, j’en relevais mon col. Dans un coin, une photo éclairée par un cierge, Posé sur une chaise dégouttait jusqu’au sol.
Des filets accrochés en guise de tentures Pendaient le long des murs comme un colifichet, Toutes sortes de poissons étaient pris en captures. Une baudroie gueule ouverte, pendait à un crochet.
Je m’approchais du bar,en souhaitant le bonsoir. C’est la femme aux couverts, qui s’approcha de moi. Ce visage harmonieux, que je ne pouvais voir Qu’à la faible lumière, mit mon cœur en émoi.
Une image un peu floue me grattait la mémoire. Quelque chose d’imprécis doucement émergeait C’était il y a longtemps, je ne pouvais y croire, Ma princesse devant moi, que je dévisageais.
Regardant ma valise, s’échapper de ma main, Un sourire fatiguée, illumina ses traits. C’est comme si l’on sortait, une perle de son écrin, Quelque part oubliée et qui réapparaît.
-Vous désirez monsieur?… j’étais sur un nuage… -Oh! oui pardon… dîner si c’est encore possible ? Il ne faisait pas chaud pourtant j’étais en nage. Elle me répondit.- Oui !d'un ton impassible.
J’essayais de capter un moment son regard Qui m’avait envahi de bien belle façon. Étant venu ici par le plus grand hasard, Un sentiment bizarre fit en moi irruption.
J’étais déconcerté, m’avait-elle reconnue… ? Je quittais mon imper encore mouillé d’écume. Cherchant plus à paraître, que d’être un inconnu. J’étais comme la chandelle qui fond et se consume.
Tais-toi, mon cœur tais-toi! je n’entends plus que toi. Mes neurones à leurs tours étaient en court-circuit. D’ouvrier sans fortune, j’étais devenu Roi Revenu conquérir celle qu’hier j’avais fuie.
Tu sais pourquoi j'aime lire tes tranches de vie Yvon ? Parce qu'elles sont vivantes, parce qu'on y est dans ces décors, dans ton univers .. parce que tu sais nous y faire entrer.... Il n'en faut pas davantage pour transmettre l'émotion que de la ressentir pleinement soi-même pour qu'elle revive sur la page... Merci...
bisous....
Si l'amour s'écrivait avec des grains de sable, j'en écrirais des plages et des plages...
magnifique tableau que tu peins ici. tu m as transporté tout au long de ce sublime poème. Ta plume est magnifique tout au long de tes vers je visualisais la scène. merci pour ce superbe que voyage. Amicalement
Ps: Je suis comme toi je cherche encore et tjrs un sens à ma vie comme une quête inachevée. J aime la vie mais je me demande tjrs pourquoi. Finalement ça me rassure de voir que je ne suis pas le seul et si un jour tu as la réponses dit le moi ... lol
Quel retour d’exil ! Que de talent pour décrire cette scène pluvieuse près d’une mer si agitée ! Je sens le varech, je vois le brouillard, j’entre mouillée dans cette auberge, je ressens l’inquiétude dans le regard de cette femme. On s’imprègne si facilement de tout. Une merveille cet amour salin ! On réclame la suite… Que devient cet amour à la dérive ? J'ai nominé , car tu as su m'amener avec tous mes sens dans ton tableau de pêcheurs. Bravo !
Merci Justine d'être venue me lire , si je n'ai pas répondu à ton commentaire, c'était pour des raisons de santé, mais maintenant ça va un peu mieux...
Bonjour,je viens de commencer cette série et vraiment vous avez du talent,très habile conteur, vous aiguisé le lecteur tout au long, c'est comme si je commençais à lire un roman mais en poésie.merci pour cette belle lecture, je reviendrai ce soir me faire plaisir.Je le nomîne et bravo.Okna
Merci LACRIMA pour être passée me lire, tu m'excuseras de n'avoir pas répondu à ton MP mais je suis pour l'instant dans le flou, mais je te répondrais plus tard j'attends que ça passe...merci pour ta délicatesse...
Tous les textes hébergés par La
Passion des Poèmes sont protégés par les lois
de la protection des droits d'auteurs ainsi que par des traités
internationaux. Il est strictement interdit de distribuer, d'afficher
ou d'utiliser ces textes de quelque manière sans l'autorisation
de l'auteur du texte en question.