La vieille bâtisse découpait l'horizon quand le crépuscule pointait... Laissée à l'abandon peut-être et surtout au fracas incessant des vagues qui grignotaient les contrebas de la falaise. D'aucuns disaient, qu'à la tombée de la nuit, l'on entendait des cris ou bien toutes sortes de musique inquiétante... Mais tous étaient bien ignorants... Moi, je savais..."
-Bon Pitt… Fais un effort, on est presque arrivé… C’est vrai, tu veux voir les étoiles… Tu veux voir la mer, écouter les oiseaux chanter, tu veux… Tu veux…Mais tu veux quoi ? Tu me dis être fatigué, et c’est moi qui porte le télescope, franchement… Tu ne trouves pas que tu exagères … ?
-Écoute frangin, je ne sais pas pourquoi cet endroit te tient à tant cœur surtout pour regarder les étoiles, sachant qu’ils ont annoncé, que la météo serait mauvaise, tu as quand même pris le télescope mais pourquoi faire ?... puisque de toutes les façons, on ne verra rien, tu pourrais m’expliquer ?
-Je suis désolé Pitt, mais je vais t'expliquer pour quoi… Tu connais la vielle bâtisse près de la falaise qui tombe en ruine ? -Euh… Oui bien sur que je la connais, je la connais même bien… Enfin…Je veux dire… Que je sais ou elle se trouve, d’ailleurs, on en n’est pas loin. -Alors tu sais peut-être, qu’il y a des bruits qui courent sûre cette drôle de bâtisse… -Ah bon… -Ne fais pas l’innocent Pitt, tu sais bien, les gens disent avoir entendu des cris, des musiques bizarres à vous perturber l’esprit, moi je trouve cela plutôt excitant, le côté insolite de ces rumeurs. C’est pour cette raison, que j’ai insisté pour que tu viennes, et que l’on essaie d’éclaircir cette affaire… -Mais alors Bob !…Si je comprends bien, Tu ne nous as pas fait venir ici pour voir les étoiles ?... Ah çà alors… Ça ne m’étonne pas de toi. J’aurais dû m’en douter, quel imbécile j’ai été…Bon ok !... maintenant que l’on est sur place, qu’est-ce que tu attends de moi…? -Que tu m’assistes, si tu veux bien, je préfère que l'on soit deux qu’en penses-tu ? -Tu sais … Je ne sais pas si c’est bien ce que nous allons faire… -Oh Pitt… ! On ne va rien faire de mal, simplement écouter et observer, d’ailleurs… Écoute… !Tu entends … ! -Oui… Euh…Enfin non…( Pitter gêné se gratta la tête) -Bob !... il faut que je te dise quelque chose concernant cette ruine.
-Attends… Écoute…Là !… Tu l’entends maintenant… La drôle de musique …?
Bob n’avait pu entendre Pitt, le vent s’était levé et il était trop occupé à essayer d’apercevoir quelque chose avec sa longue-vue, malgré la nuit qui commençait à tomber…
-Bob ! Allo Bob ici la terre, vous m’entendez ? -Pitt arrête tes conneries, viens voir si toi, tu peux voir quelque chose… -Bob ! vas-tu enfin m’écouter ?... Laisse tomber, je t’en prie, profitons de l’instant présent, laisse ces bruits à la magie des ruines …
Bob qui était allongé par terre regarda son frère, la lune avait fini son cycle et avec son sourire mitigé semblait être à l’écoute… -Bon je t'écoute, qu'est ce que tu disais?... Oh non,... attends!... C’est quoi ce cri ? -Purée Bob ! est-ce que je peux te parler oui ou M… -Excuse-moi frangin tu sais ! c’est comme à la pêche quand ça commence à mordre, on est un peu à l’Ouest… Le vent prenait de plus en plus de force, et la mer comme une armée attaquait la falaise. Pitt dut s’allonger près de son frère à même les joncs pour lui parler, il dut mettre sa capuche pour se protéger, il avait quelques soucis avec ses oreilles …
-Alors sois attentif à ce que je vais te dire. Est-ce que tu te souviens de cet homme, barbu, un peu dégingandé comme venu d’un autre âge ? -Ah oui… Celui que nous avons rencontré au café et qu’on appelait Papa loufoque ou Papa loup de mer je crois, c’est ça… ? -Oui c’est ça Papa loufoque ! Eh bien, il faut avoir entendu son histoire pour comprendre bien des choses...
Cette bâtisse a eu son heure de gloire ou il y a bien longtemps, il y régnai paix et bonheur… Puis un jour tout bascula… Cet individu, qu’on appelait Papa loufoque, n’était pas l’homme qu’il est aujourd’hui, un ancien repris de justice qui a été libéré pour bonne conduite. Il profita de son incarcération pour apprendre un nouveau métier, la sculpture et la mise en forme du métal et si aujourd’hui on entend, monter de cette vielle bâtisse en ruine des cris ou des musiques étranges c’est qu’il y est pour quelque chose…
Des reflets de lune brillaient dans les yeux de Bob qui resta bouche bée…Il en lâcha le télescope… -Mais ! dit-il… Comment tu sais tout ça ? -J’y viens, j’y viens. Bob impatient -Raconte!…aller raconte. -Ok mais ça reste entre nous. -Je suis ton frère quand même.
-Figure toi, que moi aussi j’ai été intrigué par tout ce que l’on racontait sur cette ruine, alors j’ai pris le manche de la pioche que papa devait réparer et je suis aller voir de plus prêt, mais malgré le manche, je n’étais pas très fier. Quand je suis arrivé à proximité pour essayer de capter quelque chose, J’ai entendu derrière moi une voix menaçante…Et j’ai eu la peur de ma vie…
-Alors toi aussi tu voudrais savoir, connaître ma peine, ma douleur, les œuvres de mon désespoir hein…C’est ça ? -J’étais tellement effrayé, que je n’ai pu sortir un seul mot. Il me prit par le bras et me dit… -Allez viens, suis-moi, mais fais surtout bien attention ou tu mets les pieds…Nous marchâmes pendant cinq bonnes minutes, puis il me dit -N’aie pas peur viens près de moi et il me banda les yeux, puis nous reprîmes la route avec encore plus de difficulté. Quand il me retira le bandage des yeux, j’ai eu l’impression d’être dans un musée, ce que mes yeux ont vu en premier, fut la photo d’un superbe voilier et juste à côté, une autre d’un couple et une petite fille, d’un rapide coup d’œil, j’ai pu voir avec surprise que l’intérieur de la maison était propre malgré la vision extérieure. Mais ce qui m’avait le plus intrigué, c’était, toutes ces choses pendues un peu partout…Et c’est là qu’il me dit. - Ce sont des mobiles en métal, que j’ai fabriqué en essayant de symboliser mes émotions et mes sentiments. Par grand vent, je sors ces mobiles en forme de larmes, qui en tournant dégagent un son lancinant et qui va crescendo. Idem pour ces trois cœurs accrochés ensemble, c’est la différence de leurs volumes, qui font les variations et les vibrations musicale. Puis il se dirigea vers la porte qui était face à la mer et dans un geste, qui accompagnait sa voix chargée d’une grande émotion… Il me dit… - C’est pour eux, mes amours, mes disparues que j’ai fabriquées et fait-tout ça…En me montrant toutes ses sculptures…Puis… Il se retourna vers moi les larmes pleins les yeux en dirigeant son doigt vers la photo du couple souriant pour me dire. -Tu comprends maintenant petit…Tu comprends… Oui bien sûr que j'avais compris. -Et toi Bob !tu viens de comprendre que je savais, mais que je ne pouvais rien dire…
Yvon le 30/08/08 …
PS :Je pense que je serais hors concours, du fait que je n'ai pas respecté les 50 lignes, c'est pas grave, je me suis bien amusé. Bonne chance à tous les autres...
Il est vrai que ce n'est pas facile de mener une intrigue jusqu'au bout et donner de l'intérêt au texte si j'ai réussi alors tant mieux...
merci L'INSOUMISE d'être passé me lire
A bientôt
Mes amitiés
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Merci Levath pour ta critique positive, pour les fautes, j'essaie de faire attention mais oupss... Pour la ponctuation, je me suis mis en situation il est fort possible que je n'ai pas été à chaque fois dans le coup...Quand aux prénoms, c'est surtout parce qu'il m'ont plus...
Merci pour ton commentaire et au plaisir de te lire...
j'ai vraiment adoré votre écrit, captivant, on n'aurait pas pu imaginer une fin pareille, en parcourant ces premières lignes, mais c'est vraiment très bien trouvé. j'espère que vous ne serais pas hors concours.
Bonjour mon ami Yvon, j'aime être surprise par tes récits. j'aime la chute toujours surprenante. J,aime te lire tout simplement mon cher ami. Amitié de Nicole avec affection...xx
Un ton vivant, un dialogue interactif, des personnages sympathiques et un fond humain.
Superbe histoire Yvon pour mon plus grand plaisir.
Merci de cet instant.
et bonne chance !
Mariesarah
... et si je m'en vais avant toi, dis toi bien que je serai là, j'épouserai la pluie le vent, le soleil et les éléments pour te caresser tout le temps (Francoise Hardy) merci M-Paule (comme une brise bise de mes aimés sur ma joue)
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