Le microcosme de cet hôpital particulier devient un résumé de la civilisation. Des sentiments divergents fleurissent. La plupart essaient de les ignorer, se replongeant dans leurs diverses activités qui vont de la partie de cartes au traditionnel tricot. D’autres les suivent des yeux, espérant trouver une personne dans l’assemblée, l’âme charitable qui leur offrira un instant de bonheur identique.
Au fond de la salle, un vieux monsieur bougonne. Marcel Devaut a gagné l’estime de ses enfants en acceptant contre son gré, cette villégiature dans cette maison de repos pour des vieux frapadingues.
Mais, Marcel n’est pas fou, juste fatigué. Et sa fatigue devient croissante quand il voit le spectacle désolant de ce couple qui danse. Enfin, ils ne dansent pas, ils sont là, l’un en face de l’autre, bougeant à peine les pieds. Eux, ils sont fous. Marcel possède toute sa raison, lui. Même si, de temps en temps, il fait semblant de ne plus reconnaître sa fille ou son fils quand ces derniers daignent lui rendre visite.
Là où il y a des humains des microcosmes se forment et des dynamiques, qui se ressemblent un peu partout, fleurissent...
Ton extrait me touche car j'ai une maman de 91 , car j'ai une authentique passion pour l'observation des humains et en particulier des humain dans une condition assez localisée, comme par exemple ce site  . J'irai chercher ton livre . Merci pour cette belle page qui montre ta sensibilité reconnue et pour nous avoir introduit- avec expertise- au monde des anciens, à notre monde de demain .
 

lilia
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