Il insiste sans cesse, me répète les mêmes choses, que j'ai des trucs à faire, me rappelle les clauses. Crois que je ne comprends pas, me réexplique toujours, me prend pour une idiote, une fumiste, une pov' chose.
Il me dit que, vraiment, je suis une mauvaise mère, mauvaise femme, un néant, hein tu vois ? Une vraie merde. Ta marmaille, elle, est jeune, disons plutôt sous-merde !
Mais moi si je bouge pas, c'est juste que je m'en fous. L'action se perd pas loin, je me détache de tout, même mon corps mal-aimé, amortit mes pensées.
Il veut m’faire réagir, m’asticote et m'insulte, il cherche à toute force à me faire apparaître, pour un dialogue fou, monologue dans sa tête.
Il se tord de colère, s'époumone, s'enfle fort, libère toutes ses barrières, à en perdre le nord. Et l'enfant qui est là, comment sauver le port ?
À apaiser les flots je me suis condamnée, car je suis chargée d'âme, c'est ainsi, je le sais.
Je me dois d'être digue, quand la mer se déchaîne, dans ses emportements se démonte et s’enchaîne, s'oublie à ses démons, s'abandonne à la haine.
la palette des émotions est vaste... finalement je me sentais d'humeur moins conquérante que pour le poème d'hier ^^ Et oui c'est une construction fictionnelle, les écrits ne sont que des mots. Il y a une multitude "d'effets", de filtres (au sens photoshop du terme) entre le vécu, le ressenti, le connu, le compris etc... et le texte final. Merci de toute votre délicatesse, et de votre gentil compliment Maschoune. Je pense souvent en effet que les femmes sont comme des digues A bientôt
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