La beauté qui se plie, pâle creusée de rides dans ton regard attardé mon enfance qui se vide et mon cœur sans regrets
et les roses plastifiées, lasses sont frigides comme l’amour ensemencé dans un champ à la va vite
à l’approche du futur quand j’entends fredonner l'âme en peine, le jardinier je cours sans m’arrêter
derrière moi les sabots, et l’aurore qui éclot dans un matin pluvieux où sont passés mes jours heureux ?
lorsque l’aube de l’incertitude a les airs de l’habitude moi la veillée funèbre joue les matins de noël
où les gâteaux fourrés ont laissé des cicatrices du bout des lèvres m’écœurent comme l’odeur de l’enfance en pleurs
dans le long sonnet de la vie j’ai deux trains qui se cognent et se plient et sous le regard moqueur des divinités j’ai le corps de deux enfants morts nés
endormie au cimetière je me vois peaufiner les masques funéraires de nos défunts aimés
afin de relier à l’oubli l’absence de toi dans un monde enterré où je n’ai plus que moi
Une poésie à la beauté sombre sur laquelle planent tristesse et solitude. Les images nous entraînent dans cet univers fascinant et mystérieux qui est le vôtre. Amicalement, Lucie
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