Le corrompu
Il a deux têtes, je vous dis, deux visages !
Comme Janus ou Hamlet, trônent sauvages.
Il est jour, il est nuit, sans nuages,
Comme un paon roule ses billes, au bocage.

Il est peut être, à nous maudits, l’insatiable,
Jetant sort sur nos vies, dans ses fables.
C’est un pont au levis en des forts en retables,
Tout un pouce qu’on oublie sans efforts sous les tables.

Il est traître, il le dit, sans se tordre, sans nier,
Comme Baccus, si serviable en accords, l’enivré.
C’est un tour, une phrase, un non dit, qu'on aborde, obligé,
Que l’on tousse, comme on barde, si précis, notre acerbe vérité.

Il est prêtre, occultable amusé, une faucille sur la terre,
Emasculant en fossé, toutes nos branches, nos prépuces délétères,
De l’ami, l'inavouable ignoré, il n’est plus quand ossuaire,
Quand il souffle sur nos sables mouvants," mériter", une cédille quand tout flanche, sur la tombe de nos pères !

Aima

Beaucoup de choses obscures à mon entendement,
Mais si j'en crois un vigoureux pamphlet contre l'obscurantisme.

J'aime beaucoup ce ton engagé

Merci de ta lecture Gylfi, oui engagé, peut être obscure, mais j'y dresse un portrait fort reconnaissable lorsque l'on veut le voir avec un certain recul ....Je retournerais dessus , j'y vois encore un peu de travail...ou peut être pas ....


En morale comme en comptabilité je dois ce que j'ai reçu, j'ai ce que j'ai donné.
Citation de Eugène Marbeau ; Les remarques et pensées (1901)