C'était une petite fille toute rousse et rose , avec des paupières de nacre et ,au dessous se tenaient deux grands yeux bleus enchâssés comme des pierres précieuses. Elle portait un habit de merveilles, c'était un habit charmant couleur de rose, elle était coiffée d'un extraordinaire chapeau en forme de cage d'oiseaux, et par derrière il y pendait des petits grelots de toutes couleurs. Ses pieds étaient chaussés de botte couleur de paille et d'argent, dans son dos tremblotaient des grandes ailes bleues.
Ce jour là, elle s'en alla à la recherche d'un petit angelot, parcourant en chantant et dansant tous les chemins du vieux domaine. Arrivée au bord d'un pré sur la mousse d'un sentier elle improvise une danse en cueillant des violettes, elle passe de rôle en rôle montrant dans chacun la grâce d'une étoile.
Au loin, elle dit bonjour aux bergères qui la prennent pour une fée elle sourit aux fleurs qui la prennent pour Robert le diable le grand papillon aimé de Diane Le sentier est bien long très long et pour le parcourir il faut faire des détours sans nombre fatiguée de sa course folle, elle s'affaisse au pied d'un chêne séculaire, son regard erre sous ces immenses voûtes de feuillage que le soleil a de la peine à percer. Les ailes bleues cessent de trembler, et murmurent " pst!! pst!!! pst !!!Hâte-toi le voilà le voilà !
Soudain, tous les oiseaux de la forêt s'arrêtent de chanter pour l'écouter un halefin vint se poser sur son épaule une biche toute blanche son petit faon ongulant derrière elle caresse les fines ailes
Au pied de l'arbre gigantesque un doux visage angélique à la grâce formé la regarde serrant dans sa petite main une chandelle éteinte. Une étincelle éblouissante la réchauffe comme par miracle son cœur ne cesse de cogner quand les prunelles d'or du petit angelot se posent sur elle .
Te voilà enfin " Que fait tu là ? lui dit elle
" J'attends que la porte s'ouvre pour aller rejoindre mes amis petits anges dans le ciel mais, à chaque pas que j'essaie de faire la chandelle s'éteint et, la porte se bloque.
" Mais pourquoi cela ! demande la fillette rousse avec un grand soupir .
" je crois bien que se sont les larmes de ma maman qui m'empêchent de rentrer et monter les marches jusqu'au ciel.
La nuit vint à tomber la forêt redevint sombre et muette la fillette se leva, elle ôta l'habit couleur de rose aux merveilles elle en couvrit le petit ange blond .
Tout d'un coup, les grandes ailes bleues brillèrent de mille feux et tremblotèrent de joie elles ruisselaient sur le petit angelot en deux cascades divines d'ombres féeriques une myriade d'étoiles tournoyait autour de la menotte la chandelle doucement se remit à briller .
Dans le blanc matin La fillette rentra se coucher, avant d'aller dormir, elle monta à la chambre elle posa ses mains sur les yeux de la mère à genoux auprès du berceau vide .
" Cessez- vos larmes douce dame vous lui avez donné beaucoup d'amour laissez-le s'envoler ."
Trente mai deux mille onze
Une année vient de s'éteindre Les fleurs s'effeuillent toujours sur la tombe de petit Louis et Aujourd'hui , c'est un lys qui y tombe tout mouillé de larmes . Pour Petit Louis et sa maman
Quelle est belle cette histoire, tu fais une magnifique conteuse, j'entendais une douce voix derrière tout ce bleu et quelle chute ...Et cette histoire me touche au plus haut point, celui de mon cœur...
pouvait on évoquer cette histoire dramatique avec plus de sensibilité que celle contenue dans tes mots ?...j'ai été touché, ému par la finesse de l'ensemble, qui nous happe, nous fait ressentir une vraie compassion pour cette maman...tu brodes des textes avec une écriture plus fine qu'un fil de laine ! merci pour lui, pour elle, pour eux ! amitiés très sincères. pyc.
Cher Nomade , Cher Pierre Yves , Très chère Alex , Chère Sélénaé
Cela fait un an , maintenant que Petit louis est mort ,emporté par une terrible maladie génétique , la vie est injuste mourir à 27 mois c'est trop cruel .
votre venue sur mon conte pour lui m'a beaucoup touchée . je vous remercie tous sincèrement
Satinette , tu es vraiment talentueuse pour conter ainsi de telles merveilles, mais j'ai pleuré à la fin de ma lecture, surtout après avoir pris connaissance de ce que tu nous dis pour ce petit. C'est une partie de ton coeur que tu lui envoies.... Poutous, et j'ai une tendre pensée pour cet enfant, ce petit ange. Odelette 3117
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