Les murs sont gris les mains sont noires, La lumière fuse malgré ce tout Les murs gris à broyer noir, elle vient mourir à son oeil doux. C’est la frontière, d’ombre et lumière.
C’est la frontière ou s’est perdu le sens du rire et de la vie. Une infusion, bruits et poussières s’y poussent, s’y mêlent et s’y entassent où es-tu beauté ? où es-tu lumière? où es-tu sourire sourire d’enfance?
Les murs sont gris. Les mains sont noires, Les mains sont noires de la forge. Le souffle chaud du grand foyer, garnit le dos, de sueur froide. A l’établi, un homme cassé, cherche ses yeux non pour mieux voir, mais pour finir de voir mieux. Parlez plus fort, je n’entends pas! Bon Dieu, je deviens sourd! Le visage prit dans le poussière et les tympans dans le silence, qui n’est qu’au-delà du bruit énorme, On cherche l'homme? L'avez-vous vu?
L’heure a sonné Pour lui, tout petit homme. Il part, sans se retourner le dos voûté par les années.
Plus de murs gris. Plus de poussières. Un bout de ciel bleu, Quelques cheveux, Autres couleurs.
Merci Petitbulle de ton commentaire, ce poème relate une partie de la vie de mon père et une partie de la mienne quand j'étais dans la métallurgie à travailler le métal en tant que chaudronnier, le dur labeur de l'ouvrier qui martèle le métal sur une enclume ça vous laisse des traces, c'est ce que j'essaie d'exprimer dans mes textes.
J'ai toujours admiré les gens capable d'écrire des poèmes sur leur vécu. Chose dont je suis incapable. Et j'apprécie ces poèmes qui montrent sans pudeur la réalitée.
Et une fin qui se termine sur une note un peu plus douce ^^
Peut être que tu es incapable pour l'instant, mais avec l'age tu verras. Je suis aller lire tes deux premier poèmes, vraiment ils nous emportent vers un autre monde et je t'en remercie ainsi que d'être venue me lire
un tableau d un monde que je n ai pas vécu,d un autre temps....moi qui habite dans les environ de caen j ai connu le déclin de ce qu on appelait la SMN (Société Metallurgique de Normandie) et la détresse de tous ces ouvriers au moment ou l usine a fermé...il nous reste maintenant quelque cheminées qui viennent nous rappeler ce que devait être ce monde. et des textes comme le tien sont chargés d histoire pour qu on n oublie pas ce qu'était le monde ouvrier. bravo à toi. amicalement. pyc.
Merci de ton passage pyc, j'ai moi même été ouvrier métallurgiste dans l'aviation, comme chaudronnier traceur, mais de ça il y a longtemps, je suis maintenant à la retraite, et j'écris mes souvenirs les galères et les luttes ouvrières, il y a comme cela des messages que l'on peut faire passer, ce qui est drôle c'est que je passe depuis plus de quarante ans près de Caen pour me rendre dans une petite maison que j'ai en bordure de mer. Peut être que tu connais Pirou plage pas loin de Carantan... et je vois ces fameuses cheminées, je suis resté très proche de ce monde. Et si ces hommes sont fières c'est pour garder leurs dignités...
J'aime beaucoup ce rythme rapide qui convient bien au sujet. Un monde dur qui casse les dos, use les yeux... Petite silhouette qui s'éloigne, sans bruit, retrouver un coin de ciel bleu. Douleur pudique dissimulée dans ses lignes Merci Yvon Amitiés Martine
Un grand voyage commence toujours par un...premier pas
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