|
 |
 |
 |
 |
LPDP :: Profil de Mademoiselle Phébus |
|
 |
 |
 |
 |
 |
Informations générales
|
Nom : (...)
Sexe : Féminin  Lieu : Liberté. Ou Montréal.
Profession : Rock-and-voleuse en herbe!
|
Autres informations
|
Film préféré : The Wizard of Oz.
Style musical préféré : Tom Waits, Pierre Lapointe, Jacques Brel, Janis Joplin, The Doors
Écrivain ou poète préféré : Haeck, Cendrars, Anselmet
|
Passe-temps |
12 août 2009 // L'arrache-coeur, par Boris Vian (1953), 256 pages // août 2009
Août 2009 // Antigone de Sophocle, Antigone de Jean Anouilh, Macbeth de Shakespeare, Phèdre de Jean Racine, Dom Juan de Molière, L'Odyssée d'Homère, Oedipe Roi de Sophocle, Oedipe à Colonne de Sophocle, la Machine Infernale de Jean Cocteau, La Mouette de Tchékhov...)//septembre 2009
1 octobre 2009 // L'homme rapaillé, par Gaston Miron (1970), 243 pages // (en lecture)
1 octobre 2009 // L'impossible retour de Léontine en brassière, par Bernard Dion et Benoît Paiement (date inconnue de la lectrice) ? pages // (en lecture)
8 octobre 2009 // Comment faire l'amour à un nègre sans se fatiguer, par Dany Laferrière (1985), 163 pages // 14 octobre 2009
octobre 2009 // Le dernier jour d'un condamné, par Victor Hugo
octobre 2009 // Les Yeux d'Elsa, par Louis Aragon
30 octobre 2009 // Elsa, par Louis Aragon
1 novembre 2009 // Un tramway nommé Désir, par Tennessee Williams
|
Projets futurs |
CYRANO Et que faudrait-il faire ? Chercher un protecteur puissant, prendre un patron, Et comme un lierre obscur qui circonvient un tronc Et s'en fait un tuteur en lui léchant l'écorce, Grimper par ruse au lieu de s'élever par force ? Non, merci ! Dédier, comme tous ils le font, Des vers aux financiers ? se changer en bouffon Dans l'espoir vil de voir, aux lèvres d'un ministre, Naître un sourire, enfin, qui ne soit pas sinistre ? Non, merci ! Déjeuner, chaque jour, d'un crapaud ? Avoir un ventre usé par la marche ? une peau Qui plus vite, à l'endroit des genoux, devient sale ? Exécuter des tours de souplesse dorsale ?... Non, merci ! D'une main flatter la chèvre au cou Cependant que, de l'autre, on arrose le chou, Et donneur de séné par désir de rhubarbe, Avoir son encensoir, toujours, dans quelque barbe ? Non, merci ! Se pousser de giron en giron, Devenir un petit grand homme dans un rond, Et naviguer, avec des madrigaux pour rames, Et dans ses voiles des soupirs de vieilles dames ? Non, merci ! Chez le bon éditeur de Sercy Faire éditer ses vers en payant ? Non, merci ! S'aller faire nommer pape par les conciles Que dans des cabarets tiennent des imbéciles ? Non, merci ! Travailler à se construire un nom Sur un sonnet, au lieu d'en faire d'autres ? Non, Merci ! Ne découvrir du talent qu'aux mazettes ? Être terrorisé par de vagues gazettes, Et se dire sans cesse : "Oh ! pourvu que je sois Dans les petits papiers du Mercure François" ?... Non, merci ! Calculer, avoir peur, être blême, Préférer faire une visite qu'un poème, Rédiger des placets, se faire présenter ? Non, merci ! non, merci ! non, merci ! Mais... chanter, Rêver, rire, passer, être seul, être libre, Avoir l'œil qui regarde bien, la voix qui vibre, Mettre, quand il vous plaît, son feutre de travers, Pour un oui, pour un non, se battre, - ou faire un vers ! Travailler sans souci de gloire ou de fortune, À tel voyage, auquel on pense, dans la lune ! N'écrire jamais rien qui de soi ne sortît, Et modeste d'ailleurs, se dire : mon petit, Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles, Si c'est dans ton jardin à toi que tu les cueilles ! Puis, s'il advient d'un peu triompher, par hasard, Ne pas être obligé d'en rien rendre à César, Vis-à-vis de soi-même en garder le mérite, Bref, dédaignant d'être le lierre parasite, Lors même qu'on n'est pas le chêne ou le tilleul, Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul !
-Edmond Rostand
|
Autre |
Tes yeux sont si profonds qu'en me penchant pour boire J'ai vu tous les soleils y venir se mirer S'y jeter à mourir tous les désespérés Tes yeux sont si profonds que j'y perds la mémoire
À l'ombre des oiseaux c'est l'océan troublé Puis le beau temps soudain se lève et tes yeux changent L'été taille la nue au tablier des anges Le ciel n'est jamais bleu comme il l'est sur les blés
Les vents chassent en vain les chagrins de l'azur Tes yeux plus clairs que lui lorsqu'une larme y luit Tes yeux rendent jaloux le ciel d'après la pluie Le verre n'est jamais si bleu qu'à sa brisure
Mère des Sept douleurs ô lumière mouillée Sept glaives ont percé le prisme des couleurs Le jour est plus poignant qui point entre les pleurs L'iris troué de noir plus bleu d'être endeuillé
Tes yeux dans le malheur ouvrent la double brèche Par où se reproduit le miracle des Rois Lorsque le coeur battant ils virent tous les trois Le manteau de Marie accroché dans la crèche
Une bouche suffit au mois de Mai des mots Pour toutes les chansons et pour tous les hélas Trop peu d'un firmament pour des millions d'astres Il leur fallait tes yeux et leurs secrets gémeaux
L'enfant accaparé par les belles images Écarquille les siens moins démesurément Quand tu fais les grands yeux je ne sais si tu mens On dirait que l'averse ouvre des fleurs sauvages
Cachent-ils des éclairs dans cette lavande où Des insectes défont leurs amours violentes Je suis pris au filet des étoiles filantes Comme un marin qui meurt en mer en plein mois d'août
J'ai retiré ce radium de la pechblende Et j'ai brûlé mes doigts à ce feu défendu Ô paradis cent fois retrouvé reperdu Tes yeux sont mon Pérou ma Golconde mes Indes
Il advint qu'un beau soir l'univers se brisa Sur des récifs que les naufrageurs enflammèrent Moi je voyais briller au-dessus de la mer Les yeux d'Elsa les yeux d'Elsa les yeux d'Elsa
-Louis Aragon
|
Dernière entrée au journal
|
Publiée : 10 décembre 2010 à 15:18 Titre : pour ne pas oublier ma poésie. |
 |
je voudrais dire quelque chose de beau. (respirer lentement, avec difficulté) je voudrais dire quelque chose de beau, pour vous, ce soir. j'crois qu'en fais, je l'ai peut-être un peu oubliée ma poésie je n'sais pas, je crois que c'est la surprise de toute cette neige cette ambiance d'hiver paul-marie lapointe écrit: serrée froide distendue chaleureuse comme la chute intense de la neige quand vous regardez au dehors et le feu vous presse et ces membres tendrement agités par le souffle de l'intérieur comme s'il s'agissait de la neige car la neige est à la fois la chaleur de la chute et du voile entre l'espace et le sang - et la tension glaciale de l'attente entre les corps car la neige ressemble à l'alcool de tes membres aux animaux qui te parcourent et leurs parfums n'ont point franchi l'épaisseur fragile du verre ni la faiblesse déterminante de l'abandon car la neige vient de la terre comme la source et le pommier car l'eau vient de moi comme l'arbre je les amoncelle dans le mystère rompu par tes mains car nous sommes l'habitacle de la neige c'est ça mon hiver pour l'instant mais c'est lapointe qui l'a dit je voudrais dire quelque chose de beau (respirer difficilement) je voudrais vous dire le plaisir d'être en silence à l'arrière de la voiture de mon père qui nous chantonne la vallée des réputations et de pouvoir rêver, d'écrire sans cesse dans les paysages de la fenêtre les mots à dire à l'amour quand il arrive - géant ou voir un pont de lumière dans le ciel (j'ai compris des années plus tard que c'était le mont St-Bruno) mon père qui m'a donner envie de la route avec Dean Moriarty qui pousse des cris surexcités sur le long banc de la Cadillac et c'est étrange, il est si fière mon père il a figurer dans le film on the road comme quoi, la vie parfois.
(à continuer... j'ai voulu écrire un espère de monologue pour une soirée-poésie, sur ces gens qui ne me lâche pas, qui me colle à la peau et qui m'inspire.) |
 |
Répondre
Entrées antérieures |
|
 |
 |
 |
 |
|
|