Je viens de finir ma 92ème banane, ce matin, mon ventre a jouis de son plein gré, dans un silence si lent, qu'il demeure là, sans se soucier du quand dira-t-on, le soleil vient de se lever, je le suis et je rayonne devant un yaourt à l'os à la mosse*, que j'absorbe subrepticement, avec la délicatesse des fesses de chat, après que la main humaine se soit glisser dans la soie de leurs rondeurs parfumées au mulot, laissant mon esprit contempler le visage apaisé de Sally Beee, nue sous mes doigts taquins, aux empreintes empruntées, mais aussi lisses, qu'un serin dans un ciré jaune, me sifflant l'hallali des lilas, en imitant Donald sous la douche écossaise, une nuit boréale, lorsque les moutons volaient à la BBC, dans le cadre d'un colloque sur les glands à travers les siècles d'obscurantisme pro-éthique, dans l'Essex, le Sussex et tout ce qui reste habitable, avec une précision notable, sur partition en vélin ou peau de tanin, me laissant coi, quoi!
La banane est, de nature, peu farouche, se laissant peler sans la moindre désapprobation, alignant, parfois ses taches, d'un noir figuratif, tel Pollock, dans un désordre tumultueux mais artistique, sur sa peau halée par le soleil exquis, qui fuse, à l'horizon, en rayonnant de plaisir, éveillant chez certains êtres humains, non dénués d'une imagination fertile, un trouble probant, lorsque, devant leurs yeux écarquillés, ce fruit phallique, s'il en faut, se laisse pénétrer entre les lèvres roses d'une coryphée sage, en jupe de lin et socquette de loutre, devant le Louvres, ouvert jusqu'à la nuit la plus étincelante du siècle où les végans se teignent en vert et se peignent en serres, sous le regard des oreillards assoiffés d'un sang pur et lisse comme le cul d'un grand crû, dans la cave de Batman, à l'aune d'un dixième tour de Terre, en quarante secondes et des poussières dans l'œil du cyclone...
J'en raffole, en fait, pour ses propriétés diététiques, sachant sécher sur la chair des sèches, pour mieux parfumer l'air impur des Carpathes, entre deux incisives sanglantes et des aïs aux aulx, au recueillement des souvenirs roux, maints liants éphémères qui traversaient les corps des nus dés, roulant sur le tapis persan, percé d'une infinité de minuscules orifices au destin poussiéreux, qui se laissait envoler volontiers, le long des canaux astronomiques de la pensée végétarienne, en conduisant adroitement au-dessus des mers du globe occulaire de ma mère, assise dans la cuisine à éplucher des fruits qu'on fit aussitôt revenir dans un bain chaud, entre les cuisses et les omoplates, et le canard bleu qui coincouinait zen, avant de se mettre aux fourneaux, pour y cueillir des étourneaux magiques...
Les ocellées ont goût d'errance lorsque les agates se ruent sur le tympan des eaux rusées, derrière le zoo à iules, qui précède la montagne carrée, que je descends, décent, dès sangs, d'essences sûres, avec agilité, de mes mollets durcis par la routine, comme la moutarde sur une outarde, dans la nuit, alors je passe entre les chas dès le matin, pour peler mon fruit préféré, qui pend à l'ombre d'un Messerschmitt engoncé dans une brume opaque, citant Néron, mais point carré, allongé sur un divan difforme, à se goinfrer de figues et de schtroumpfs, face à la lune rousse, " alea fructis, aléatoire", ce qui pourrait signifier, en traduisant approximativement, vu que ça ne veut rien dire, "qui mange un dimanche un fruit pas mûr, a, le lundi, rendez-vous avec Lady A.Ré", bon, ceci n'étant pas d'un goût subtil, je laisse le choix à chacun de se faire sa propre idée, librement, sans contrainte, astreinte, étreinte, mais avec la lucidité qui sied à tout végétarien...
Depuis que je me suis flambé une belle brune, en la nappant d'un coulis d'yeux de mégalodon siffleur, je dis bien six fleurs, dont les pétales luisent à travers les veines de Pete Doherty, assis sur un fut de ce qui fut, un jour raisins naissants, dans la vigne de Gérard Dipardiou, je ressens, en de brefs instants sporadiques et aériens, un profond spasme hétérogénétique, qui allume mon écran mémoriel, où, apparaissent diverses formes de bananiers que ne peut nier nul entités viables, même en leur chatouillant la glotte, sous une pluie d'yeux jaunis à l'idée que les et cetera ne meurent que de fous rires dans leurs fourrures soldées, après que s'effacent de ma mémoire diurne les peaux jetées à l'arraché sur le compost de la nuit naissante...
Manger 5 fruits par jour est conseillé pour qui en a le temps et l'argent, pomme, fraise, poire, noix et banane, comme nourriture quotidienne, en écoutant du jazz-rock sur le sable d'une lune pleine de contradiction, en observant les genoux des sirènes écumer les mers du globe, sous un ciel de réglisse, avec Sally-Beee en lapin rose, assise sur un tas d'anacondas noués, récitant un poème d'Anna de Noailles, pour émouvoir les murènes, est une chose aisée, pour moi, mousquetaire d'un roi qui viendra du futur réconcilier toutes les ventouses du monde qui n'ont plus la force d'adhérer au trou de la sécu...
* fruit un peu plié du futur ,en terre, rieur
Hubix. |