De ses douleurs, il en est une qui fut toujours pour elle, les espoirs tus de sa mère . Elle devinait...ou presque ! mais que pouvait-elle pour atténuer cette solitude sous-jacente qui , quelquefois émergeait du regard ? Dans son enfance, elle la revoit, jouant, chantant avec elle....en plein labeur ....ou dans le jardin , aprés avoir détendu le linge séché au vent...toutes deux, elles s'asseyaient sur le banc de pierre....elles fredonnaient...envisageaient le reste de la journée Parfois, elle la sentait loin, cette mère ...préoccupée ...loin...proche....avec ou sans elle...ici ou là..dans les airs ...dans les ondes...dans ses cauchemards ! Et puis, elle l'a perdue pour toujours ! De l'aube au crépuscule se comptent les joies et les blessures ! La-haut , dans son paradis, l'âme maternelle s'est cloîtrée pour l'éternité ! Si elle était là, elle lui dirait encore l'Algérie, sa nostalgie...elle chanterait, comme pour rompre le mystère des non-dits ! si elle était là ....une mère, ça ne meure pas ! Alors, elle lui parle...lui confie tout ce qui lui gonfle le coeur...tout ce qu'elle n'aurait jamais osé lui dire ...par pudeur....par respect....aujourd'hui, elle s'engage dans des confessions intimes... et, du ciel, une voix, toujours, lui répond ! Le lien..le lien que personne ne détruira ....sinon sa propre mort !
kiannzo |