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Informations générales

Nom : Ophélie
Date de naissance : 18 septembre 1983
Sexe : Féminin
Lieu : REIMS (51)





Son histoire

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Dernière entrée au journal

Publi?e : 25 jan 2007 à 14:06
Titre : Mon immortel - 1 commentaire sur cette entrée

J'avais rencontré un homme, jeune certes, un prince charmant,
Drôle, sociable, cultivé, passionné, romantique, attentionné, intelligent,
Tout ce dont je rêvais sans m'y être préparée puisque je venais de quitter
Une longue et banale relation, qui m’avait donné l’envie d'être un peu en paix.

Oui mais voilà, l'amour arrive toujours là où on ne s'y attend pas et je n'ai rien pu contrôlé.
On a vécu un mois de bonheur à peine naissant où il m’a faite rire, rêver, trembler,…
Puis, alors que tout allait pour le mieux, le destin nous a fait prendre cette route
Et un véritable voyage en enfer commence à cet instant, sans le moindre doute.

Une violence m'a cinglé le coeur, prisonnière de mes yeux, mes oreilles et ma mémoire à tout jamais.
Alors qu'on roulait tranquillement au sortir d'un virage, j'ai soudain été aveuglée par la lumière d'un brasier,
Une torche énorme dans laquelle une voiture et un platane vieux de 50 ans brûlaient tout entier.
Quand les secondes défilent à l'allure des heures pesantes et qu’on ne sait pas comment les arrêter,

Et que je me rends compte, que cette voiture est celle de mon nouvel Amour,
Les jambes se mettent à trembler de partout, le coeur tape et s'accélère comme un tambour.
Les flammes, les cris, la peur, l'impuissance, la panique, la tétanie.....
Les sentiments se bousculent pendant que tout devient amnésie.

J'entends encore et toujours sa voix hurler, le bruit de la voiture qui explose dans tous les sens,
Ses paroles, l'odeur du feu ; l’odeur de la mort portait celle de l’essence.
J'ai vu passer l'injuste faucheuse tout près de moi, elle m’a sourit de son œil mesquin
Et semblait me chuchoter dans le chaos « Pour vous trois, ce n’est pas cette nuit, peut être demain ».

Les 20 minutes d'attente des lumières bleues ont duré 20 jours,
Pendant tout ce temps, il a fallu retenir mon Amour
Il se jetait dans les flammes, il hurlait, vomissait, tombait, se relevait, courait partout au milieu de la route...
Et les jambes de ce garçon carbonisées, immobiles dans cet engin de mort, sa vie dissoute.

Depuis, je repasse ce film en boucle, je suis dans une insécurité permanente,
J'ai peur de tout, et je pense toujours à ce qui peut arriver...
Après, ils ont emmené mon Ange, je suis monté dans le camion avec lui,
Son corps était rouge vif, glacé et plein de spasmes ; trois doses de calmants n’ont pas suffit

Et je devais répondre à cette question qu'il a dû me poser environ 70 fois; "Où il est ? Il va bien?
Et toi, t'étais dans la voiture avec nous? Tu vas bien?" puis il s'est endormi enfin.
J'ai ensuite appelé ses parents et ils sont vite arrivés. J'ai attendu son transfert en chambre de traumatologie
Et ma naïveté m’a fait croire que je pouvais aller dormir un peu sans faire de plis.

Quelques heures plus tard, quand j'ai ouvert la porte de sa chambre d’hôpital,
Il y avait dans le lit de mon Amour, un être totalement méconnaissable.
Pourtant rien ne m’a permise d’hésiter ; je me suis précipitée dans ses bras meurtris
Et l’ai serré si fort que de ma gorge, aucun mot n’est sorti.

Depuis, il erre dans sa nouvelle vie d’horreur, dans cet appartement qu’on a pris ensemble,
Et malgré tous mes efforts, il est seul face à ce drame où il a tout perdu.
Derrière son sourire, son regard, son attitude, sa façon de me regarder, de penser, il tremble,
Sans jamais parler de ce qu’il garde pour lui, au fond de son être, confus.

Et moi, j’ai tout perdu de ma vie et de mes ambitions le jour où j’ai décidé de rester à ses côtés,
Mes amis sont partis, mes habitudes ont disparues, mon indépendance que j’avais tant cherchée
Est dissoute dans cette ambiance cauchemardesque qu’on est les seuls à palper chaque jour, chaque nuit,
Et voilà seulement que je me réveille, que quelqu’un d’inattendu me ramène à la vie.

Le jour où on a tout vécu ensemble, du même côté de la barrière, il m’a dit « çà va aller, j’te l’ promets »…
Depuis cette nuit là, il fait acte de présence mais il est toujours absent en réalité.
Sauf que moi, depuis cette promesse qu’il m’a faite j’ai besoin de lui, de sa présence rassurante.
Il l’a compris hier, il sait tout maintenant de ce que j’ai dans la tête et dans mon antre.

On verra bien ce que nous donnera la vie pour récompense de s’être compris,
D’avoir tout donné, tout entendu, tout essayer, tout protégé, sans répit.
On verra bien ce qu’il adviendra de nous trois, alors qu’on pensait être deux
En tous cas je le remercie de m’avoir rappelée qui j’étais vraiment avant cette nuit bleue.

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