
J’aime tant l’automne
Cette saison qui flamboie
Et toujours m’étonne.
Avant de dépouiller les feuillus
qui se cachaient du soleil ardent,
Voulant sans doute s’en éviter le tourment.
La nature en rougeoyant
entre en sommeil un peu plus chaque jour,
Et se recompose lentement,
Profitant encore du soleil
A qui elle s’offre et qui réchauffe son air
Et un peu sa terre déjà sous couvert
L’homme est à son image,
Qui, sur l’automne de sa vie,
Après avoir été le printemps dans l’enfance,
S'est couvert de faux semblants,
A vécu l’été à l’âge adulte
avec tous ses faux-fuyants,
Et redevient, en son automne, nature dévoilée.
Débarrassé de l’inutile
Que sont les mensonges de la vie,
Des compositions futiles
qui resemblent
À s’y méprendre
au souffle du mauvais vent,
Pour respirer avidement les odeurs
Des premières flambées
adoucissant l’air
qui fraîchit et illuminant
la fin du jour avançant,
De lueurs rougeoyantes.
Redevenu matière qui se recompose,
Pour renaître après avoir été semblable à la Mort,
L’homme et la nature ne font qu’un,
unis par la même Volonté Divine de Symbiose.
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