3eme soir de perdition totale, j'ai rembobiné un an et hop, on reprend au point de départ. Enfin pas tout à fait, si j'écris là c'est que je touche du doigt quelque chose quand même. Si je l'écris est ce que ça deviendra réel? ça fait tellement de bien d'avoir de nouveau ce moyen (l'écriture) de me lacher, de tout lacher. Et tant pis si personne ne me comprend.
Je n'ai pas bu ce soir, enfin pas encore. Peut etre le faudra t'il plus tard. J'ai oscillé à nouveau entre joie intense et dépression complète. A quelques secondes d'intervalle. J'ai écrit à quelqu'un, et j'ai effacé les messages. J'ai ri, j'ai pleuré. J'ai avalé à grande lappée la vie que ça m'a insufllée. Si je devais courir, je ne serais définitivement pas faite pour les marathons, avec moi c'est le sprint et hop arrêt au stand. Moi j'ai besoin de me prendre la porte en pleine face, la blessure complète.
Y'a cette vidéo que je viens de voir et ce passage 'visualisez vous dans 10 ans et travaillez sur ce projet'. Bordel, moi je crois que le plus loin que je vois c'est peut etre quoi... 6 mois, 1 an, quand c'est pas 10jours. C'est quoi cette injonction au projet, moi j'ai juste envie de parler, de donner, de toucher, de baiser, d'apprendre, de sentir un lien.
"Rien ne vaut qu'à l'instant Je vous le répétais Et dans le même temps A vous je m'attachais."
J'ai écrit ça il y a longtemps. Et ces vers me trottent encore souvent, notons que j'arrive à m'être fidèle. Car je m'attache ce soir encore à l'échafaud de mes pensées, et je ricane aussi de toutes mes dents, car je suis aussi le bourreau, et celle qui ramassera ma tête tranchée. Elle reviendra sur mes épaules dans quelques heures, et elle reprendra sa routine.
Demain, on prend les mêmes et on recommence. |