Haute et grise sans balcon ni volet A nul ne viendrait l’idée d’y voler, Une maison à l’arrêt sans rideau Des murs blets aussi noirs que des corbeaux.
Les barreaux donnent sur la cour livide Qui ne donne rien qu’un béton à rides ; Là même un quelconque chiendent fané Deviendrait une rose enrubannée.
Cour de tueurs sans arme à bricoler De voleurs sans leur zèle pour voler ; Ils n’ont plus que des larmes pour pleurer Sur leur liberté à peine effleurée.
Entre ses quatre murs et quatre yeux Ceux mouillés qui expient un crime affreux, Les grands ouverts des matons qui épient A travers un judas des yeux tapis.
Oh maison close à toute tolérance Taule obscène où la vie n’a pas sa chance, Théâtre No où se joue à huis clos Guichets fermés l’acte de l’échafaud.
Purgatoire terrestre aux portes de l’enfer Qui n’a que ce vain don d’un régime de fer Que de purger des corps pour mieux purger les peines Essorer des larmes génitrices de haine.
Ses paillasses crevées veilleuses de nuits blanches Ses linceuls détrempés par des pleurs qui s’épanchent ; Sur des lambeaux de draps leur servant de suaire Deux barreaux quatre murs en guise d’ossuaire.
Quand ses lourdes portes claquent comme des fouets Matent les lumières sur des regards bafoués ; Ces gueux ayant châtiés plus d’un mauvais maton Se laisseraient mater par le moindre chaton.
Apprivoiser les bruits le froid, les punitions Entre des murs épais entre pisse et morpions Rêver en clef de sol saisir la clé des champs Plus clémente et chaude qu’une taule au couchant.
Je me ferai la belle en y mettant le feu Je pisserai dessus j’en ferai un non-lieu Me rendrai au palais où vomit la justice Plutôt que de la rendre en ses jeux d’artifice ; Là devant ses corbeaux vêtus de robes noires Je pisserai encore en ce vaste urinoir.
Quel est ce droit d’asile aliéné à des crimes ? Tant de peines à vie que ma morale réprime, Y a-t-il plus pervers que la peine de mort ? Pour abréger des vies sans l’ombre d’un remord.
Colyrique le Pascalou, l'ire entre les lignes électrisées et les yeux cernés de barbelés ,les yeux révolvers ou miradors et les chaises plus électriques que musicales
Univers impitoyable à Dallas comme à Fleury ou Fresnes doit pas y avoir grande différence! Je ne connais pas l'univers carcéral disons pas encore Toi qui l'as cotoyé de dedans, j'imagine que tu y rentres petit délinquant voleur de pommes et quand tu en sors tu ne t'en sors pas, tu finis gangster! Merci Jacques de ton témoignage
Non revenoir: encore mieux Ericp avec un chapeau sur le 1er e de revenoir
Quelle journée! ce matin un membre du site de mon plein gré à son insu me traite de con et là je me retrouve comme un con en te voyant commenter un de mes écrits, que je t'explique: Quand je suis arrivé il y a +de 2ans ici, était ce le hasard ou autre je suis tombé tout de suite sur tes écrits, j'ai aimé ton humour ton rapport sain vis à vis des mots: un jeu plus qu'une joute, je me souviens très bien de "mots de mer" où je t'avais laissé un com sans réponse de ta part et sur un ou deux autres également, ma déception ravalée je constate deux ans après que tu me lisais dans l'ombre, cette révélation est pour moi une sincère satisfaction et vaut bien des commentaires décidément quelle belle journée merci tout simplement Blues amicalement jc
Un endroit lugubre, où tant ont châtié matons, où ceux-là se font parfois mater par des châtons. En toute pudeur, sans jeu de mots et un regard entre respect et indignation : sans que la chaise électrique ne soit forcément dans les parages, vivre dans cette bâtisse est déjà en soi une peine de mort !
Mais il me semblait pourtant que Mitterand avait déjà aboli la peine de mort en 84 non? Comme quoi, il y a des endroits qui en eux-mêmes portent leur chemin sombre vers la perpétuité !
J'ai aimé ma lecture tonton JC !
Amicalement
Yvano
J'aurais voulu que tu voies l'homme que je suis devenu.
Impuissance aussi de ma part Venise, car je suis contre la peine de mort contre la perpétuité mais je ne sais pas vraiment quoi faire face à ces gens qui mettent en danger la société, changer la société? ça changerait la prison? Je n'en sais rien, tu vois c'était plus un cri du coeur qu'un cri de raison. merci Venise de tes coms pertinents, de ta fidélité
Une contrepèterie dans ce genre d'écrit oui j'avoue c'était osé voire déplacé, en tout cas elle ne t'a pas échappé oeil de lynx L'abolition c'était en 81 non?? L'Europe discute même en ce moment pour légiférer afin d'éviter tout retour en arrière dans le futur. merci mon neveu, toujours un plaisir de lire tes coms
Ah Soupirs, ce ne sont que des frappes sur un clavier il en sort des mots qui ne changeront strictement rien. merci d'être entré sans frapper
C'est ma soirée "plombage".. mais je l'ai cherché... Je pouvais pas passer à côté de ce texte-là... Vais pas dire qu'il est fort, il est plus que ça à mon ptit coeur...
Si l'amour s'écrivait avec des grains de sable, j'en écrirais des plages et des plages...
Oui JB, une vaste question pour un lieu si étroit dans tous les sens du terme, Aie, encore fait bobo à Fanny moi, à force je le sens tu vas finir par porter plinthes au parquet pour coups et blessures ayant entraînés une interruption de travail et une perte passagère de bonne conscience, bon tu m'expliquera tout ça Fanny j'ai beau me relire je n'y comprends rien
Soirée plombage tite Ambre, toi aussi l'a fait bobo le méchant "poète" et petit coeur qu'elle dit moi je le vois grand en tout cas pour ta taille il est grand non -grand con -oui tu as raison mais dis c'est petit comme réponse -salaud vi je fais les questions et les réponses aujourd'hui, c'est pour ça je suis très occupé!
Ce texte me plonge dans l'atmosphère de ce terrible film " la ligne verte" ... Oui JC, rien que des mots mais les mots sont le début de toutes les réflexions, de tous les partages ... les mots sont le début de notre humanité.
Quand chaque homme aura le droit aux mots et trouvera sa place grâce à eux ... la violence ne sera plus de mise... je sais.... c'est un joli rêve...
Je ne peux être qu'en partie d'accord avec toi Myo, entre les plus beaux mots même sincères et un simple geste un ACTE de compassion d'humanité mon choix est vite fait j'ai bien peur que des mots ne suffiront jamais pour qu'un monde meilleur voit le jour, tu sais combien je me méfie des mots autant des miens que ceux des autres merci Myo c'est toujours un plaisir tes visites
Quelle est cette "maison close" tonton JC qui t'empêche de te connecter sur le site ? Tu veux nous faire le coup de JC c'est ça ? Non mais lui il est parti mais il est revenu heinnnnnnnnnnnn !
Ce n'est pas juste de nous sevrer de tes écrits. Je crois que je vais aller reparcourir ta liste, à la recherche de ceux que je n'ai pas épluchés, en attendant que tu en fasses pousser d'autres !
À plussssssssssssssss !
Le neveu qui a changé de prénom !
Amicalement
Yvano
J'aurais voulu que tu voies l'homme que je suis devenu.
Je n'ai pas eu ce "privilège" Patrick" mais qui sait? le ptit nain Nabot léon peut nous réserver des surprises
Tiffanie, tu es partagée et comment ne pas l'être, c'est ce que répondais à un com de Venise sur ce poème, c'est mon coeur qui parle mais ma raison ne pourrait pas parler en ces termes là
Bonjour, c'est un sujet très délicat, la peine de mort n'a pas rien résolu, seulement la paix pour ceux qui ont soufferts de la perte d'un où plusieurs êtres chers.Ton poème est très bien écrit et c'est ça qui compte car il ne reste pas indifférent.Un coup de coeur.Amitié.Okana.
Oui Saphariel, je te suis à 100%, je suis potentiellement( tiens ya la racine potence) capable de tuer, ne l'est-on pas tous sous une colère extrême, pour protéger sa vie ou celle des autres de ses amis ses proches voire l'étranger mais décreter à froid en un simulacre de justice la mort c'est por moi répondre au crime par un crime. merci fidèle Saphariel jc
Les mots seuls ont droit de jouer sur ces sujets pénibles.
Et nous de contempler, spectateurs esseulés, Derrière nos écrans les tristes vérités, Que toi rimeur-trié des souffrances enfouies Viens livrer à nos yeux et faces déconfits.
Merci Thomas pour ton com; oui peut-être que parfois les mots jouent pour eviter de gueuler ou qu'ils ne savent pas pleurer. les mots sont parfois émotions peut-être que quand ils jouent ils s'évitent l'émotion de censure amicalement jc
Qu'est ce que c'est fort et bien dit ! Comme c'est culotté de faire un poème sur ces malheureux qui croupissent en prison. Quoi qu'ils aient fait, rien ne justifie cette torture physique et morale. Encore bravo
Oh tu sais Aristide avec des mots on a tous du culot non?, je pense comme toi il faut payer ses fautes mais pourquoi rajouter de la torture morale et physique au nom de quelle jutice? merci à toi amicalement jc
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