Sur un béton rouillé habité par les ronces
fils de fer, terrain-vague un dépotoir immonde
Samin trace à la craie les contours de son monde
au loin c'est cris d'obus de chars coups de semonces.
Craie bleue deux demi-ronds pour le ciel et la terre
un nombre par case se choisit un galet
point bleu pour i de ciel sans faute écrit enfer
puis saute à cloche-pied en poussant son palet.
Il lance sa marelle avance en sautillant
il esquive l'enfer réussit la culotte*
il est à la porte d'un éden scintillant;
au loin c'est cris au but et sombres bruits de bottes.
Il a franchi le neuf ce sans mordre une ligne
pose son pied léger sur le beau i de ciel,
son corps vole en éclats, une mine maligne
pour moins qu'une tu meurs en cris trop démentiels.
Un an de pleurs mouillés les ronces ont grandi
Samin à cloche-pied pousse la chansonnette
les armes se sont tues, les affaires ,on dit?
sur un amas d'ordure il tire une charrette.
Les armes se sont tues
ça lui fait une belle jambe.
toutes les armes tuent
à tutoyer la mort.
A vous enfants niés d'un monde où la vie est en guerre
à vous enfants de ces charniers en fouillis sous la terre:
Ces charognards vous volent
les doux oeufs de vos nids
et ils tuent et ils violent
par dessus ça ils nient.
JC.ELOY 09/04/2005
* la culotte à la marelle consiste à écarter les jambes et mettre chaque jambe dans une case
sans mordre les lignes et de faire un demi-tour position inversée des jambes dans les mêmes cases
Merci Pascal et ptite Mésange, je ressens votre émotion, votre indignation, je vous remercie chaleureusement c'était bien le but.
bisous à vous deux
jc
oui parfois j'écris en vers quand j'ai un peu de courage mais je préfère la prose par commodités,si mon poème t'a plu je m'en réjouis merci de ta visite
jc
pendant ta longue marche tu t'es arrêté ici Yvano croyant y trouver pour quelque instant un havre de paix et tu n'es tombé que sur misère et tristesse, je pense que ce que tu dis ne pas avoir compris ne peut être que le fonctionnement du jeu de la marelle.
merci à toi
jc
A toi aussi Myo merci du fond du coeur
et comme tout avec moi se termine pas une connerie et que tu m'as cherché pas pâté ben si pâté d'eloy confit!
bisous
jc
Que dire de plus que mes camarades poètes, c'est un texte
magnifique et bien écrit dont le sujet est à la fois beau,
poignant, triste, révoltant, courant et malheureusement
d'actualités.
Tu as autant de talent si ce n'est plus que pour le loufoque
Merci, je suis dans l'obligation de nominer.
Amitiés Gérard
Dieu a donné la parole à l'homme pour travestir sa pensée.
Avec beaucoup plus de recul, je relis cette oeuvre et je vois du grand Rimarien! Presqu'aucun jeu de mots, un récit très sérieux pour un sujet très grave! Une belle preuve d'humanité de ta part, je ne peux être qu'admiratif!
A tous ces enfants qui souffrent et qui endurent la méchanceté et l'hypocrisie des autres!
J'ai apprécié ma lecture
Amicalement!
Yvano
J'aurais voulu que tu voies l'homme que je suis devenu.
Suis venu trop tard lire ça…
Non il n’est jamais trop tard pour lire et relire un tel écrit.
N’ai pas pu nominer à temps, mais là c’est fait.
Si le serveur ne flanche pas, ce sera là pour la semaine prochaine.
Bravo! Et merci pour ces vers qui décapent un peu ma torpeur de bien nanti.
j'ai travaillé dans des pays ...
j'ai travaillé pour la paix.
rendre aux hommes se que leur avait pris la guerre .
Je les ai vu ces enfants ... qui ne peuvent plus faire la culotte ... et joueront le reste de leur vie une marelle sur un pied ...
le ciel est déjà à eux.
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