J'ai des violons dans la gorge Il se meurent... Au son de l'ennui... Au son de mes peurs... au son de ma vie.
J'ai des violons dans la gorge La contrebasse est jalouse Les archets se dressent comme en un duel Entre blé et orge Leurs épées m'épousent Comme le fait ma détresse Aux noces des querelles.
J'ai la flûte embourbée Traversière ou de pan Comme en plein trafic Dans les vacances d'été Sur la route du pourtant D'un hiver dyslexique.
J'ai un triangle dans la bouche Et mes lèvres cadenassées Font courbette à l'affront À la femme farouche À mes fleurs de pensées Qui crèvent sous les ponts.
J'ai la grosse caisse au cul Qui me tape le derrière Qui me suggère d'avancer Dans ce monde mis à nu Sous des pluies de poussière Sur la tombe des années.
J'ai le tuba tout haut Dans la trompe de mes mots Dans le nid de l'insecte Et l'existence infecte Qui avale mon ego...
J'ai des frissons sur la harpe Du dos au poitrail Du rêve au cauchemar De l'espoir au désastre Au milieu de mes failles Mariées au hasard.
J'ai les saisons de Vivaldi Que miroitent mon fleuve gris Dans les vagues du temps Et j'en extirpe une larme Je l'étends dans une coupe Pour y voir mon reflet Autant comme autant Armé mais, sans arme Au seuil de la voûte Qui conserve mes regrets.
Avec l'ombre d'une épée tous les coups sont permis
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