Je passe ma langue sur mes lèvres Un goût sucré, amer et fruité L’agitation autour de moi Me rappelle que je suis seule Les gens sourient et rient Mais ce ne sont que des gens Les éclats de voix s’envolent Par-dessus les horizons du crépuscule Les mains touchent, caressent, bousculent Offrent un contact presque ralenti de la réalité Suspension, je fais le vide, il ne reste rien Le son n’atteint plus mes oreilles Je regarde la vie comme un film en noir et blanc Muet, avec des acteurs exubérants Exagérant chaque geste, mimique en grand Pour se faire comprendre, pour être vu Au milieu de tous ces êtres de théâtre Expiration Ceux qui ne jouent pas la vie Sont des êtres malheureux.
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