C'est le mur raflé d'heures que je regarde au fond Au fond je le regarde ce moment Et mes yeux qu'il polit ne le voient pas Et là je compte par dizaines Les cafards qui le longent et qui l'emplissent D'un pied de modeste pointure je pourrais Fragiles et creux les écraser Je pourrais les réduire les broyer Mais sous ma plante Leurs cris se colleraient Et que me resterait il alors Le droit de m'en laver les mains Les deux jointes Mais sans prier Et je verrais le mur si vide S'affaisser Car d'eux il se nourrit Et de moi il est hermétique Je veux sur lui reposer Le dos et les reins froissés de ma douleur Et les voyelles Du nom que j'y avais gravé J'entends oui j'entends crisser mes ongles Je sens oui je sens sous mes doigts Se fendre le mur
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