La pluie et le soir tombent sur la ville Et sur mon trottoir, glissent leurs lumières ; Éparpillées par poteaux et gouttières, L’intense vie luit, aux flaques défile...
Elle suit ma rue, dédale et cafés Glissement de pente au macadam saoul ; Par tous les trottoirs, s’en va à l’égout, Cortège des ombres aux comptoirs gavés.
Et moi, regard au flot des silhouettes J’écoute le ciel qui roule, qui gronde ; Soudain l'éclair fuse à ma table ronde Seule en pensées, son rire, ses fossettes.
C’est un éclat blanc, mon secret d’asile Qui cherche dans l’air, son havre éclairé : C’est tout mon repère, au ciel chargé Qui pleure un sourire d’amour fragile :
« Ah ! Si nous avions pu suivre des lierres Aux fourrés dorés d’automne en veillées ? Ah ! Si nous avions pu, tout émerveillés Nous enivrer d’un ru en des lisières ? »
Mais le temps fige au pavé les empreintes De nos cœurs las qui, cherchaient leurs allées, Griffant nos peines sur des tours dressées, Potences glacées de nos fois éteintes.
Ô Nuit sombre qui embrume mes voiles, Tu frémis ma peine aux murs de leur verre ! Ô Nuit de mon coeur qui coule parterre, Pourquoi la ville volait les étoiles ?
mardi 11 décembre 2012- 00:12
Ecrire est un acte d'amour, S'il ne l'est pas il n'est qu'écriture (Cocteau)
Ballandine, J'aime beaucoup ce ton qui évoque autrefois. En particulier, cette strophe :
Mais le temps fige au pavé les empreintes De nos cœurs las qui, cherchaient leurs allées, Griffant nos peines sur des tours dressées, Potences glacées de nos fois éteintes.
Il y a de la mélancolie dans ce poème...et du magnifiquement beau aussi. À travers tous ces mots j'ai tracé mon chemin et j'ai aimé ce que j'en ai vu. Merci. M
Ceci est mon histoire vraie, avec des mensonges à l'endroit, à l'envers, parce que la vie c'est souvent comme ça
Ça coule, ruisselle en gouttes d'hier. Je t'ai vue en cette nuit d'orage trempée, dégoulinante sous l'ondée. Comme emportée par un courant de larmes... Une météo de l'âme où il ne fait pas bon mettre un coeur dehors. J'aime très beaucoup
Pour moi qui suis fasciné par tout ce qui est urbain, je trouve ici mon compte, avec les trottoirs, le macadam, et ces tours de verre...c'est un univers tellement vivant, mais le gigantesque n'empêche pas la fragilité et les interrogations...celle que tu poses à la fin en reprenant le thème de départ est très bien emmenée ! amitiés très sincères à toi. pyc.
La pluie...C'est la mélancolie du ciel des amours.... et en ville, elle suinte plus fort au coeur.......esseulé Tes mots sont pleins de douces remarques...
Ecrire est un acte d'amour, S'il ne l'est pas il n'est qu'écriture (Cocteau)
Ce sont des mots qui sincèrement me dépassent mais que j'admire le texte est univoque avec un ton un style et ce quelque chose indéfinissable qui transporte je suis fan, j'aime bcp, vraiment
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