ces yeux de barricade échafaudée d'intemporel ces yeux de guillotine à trancher les regards, ces yeux infinité allongeaient mon frêle horizon;
ces yeux qui se sont tus.
Ces yeux en pagode et champ d'iris, enchantés, sereins ces yeux fertiles aussi changeant qu'un ciel de mars, ces yeux fenêtres ouvertes se fermaient en paupières prison;
ces yeux qui se sont tus.
Ces yeux en transhumance sur des drailles mouillées ces yeux luisant au moindre bruissement de paupières ces yeux éclairaient les écueils de mon coeur mal fardé;
ces yeux qui se sont tus.
Ces yeux enclins d'étoiles pluie de paillettes en mes yeux ces yeux parchemin décrypté à la lueur de mes prunelles ces yeux avaient les paupières dociles aux baisers du matin;
ces yeux qui se sont tus.
Ces yeux, peaux diluviennes de ces pluies de chagrin ces yeux tant regardés au chevet de ses nuits ces yeux accouraient à la rencontre de mes bras;
ces yeux qui se sont tus.
Ces yeux de louve, sombre lune et cri de Munch ces yeux noirs cernés d'une marée de Rimmel ces yeux fiers toisaient les regards de la meute;
ces yeux qui se sont tus.
Ces yeux d'île en partance sur l'océan de la beauté ces yeux lagon débordant d'amour où je me suis baigné ces yeux vagues inondés de larmes où je me suis noyé;
ces yeux qui se sont tus.
Ces yeux solitaires sertis d'indescriptible émeraude ces yeux contour, j'en avais fait le tour du monde ces yeux ces yeux qui me font dire trente ans après:
ces yeux qui se sont tus ont engendré ma cécité, ces yeux conquis sur le tapis vert je les ai vus à jamais refermés sur un sombre tapis rouge, ces yeux qui se sont tus en me disant de vivre.
Crois moi quand je te dis que je partage ton émotion, ce texte est autobiographique, c'était il y a trente ans, je l'ai écrit aujourd'hui mais il est dans ma tête depuis trente ans
bien à toi
jc
tu y vas un peu fort avec le récital, personne ne me fera chanter et vaut mieux pour tout le monde!
amitiés et merci pour ton éloge, on s'en fout con dit mais on préfère quand même entendre ça que c'est archi nul
non?
jc
Salut toi, l'ombre de mon ombre, l'ombre de. stop ca c'est du Brel et bien on ne se quitte pas dis donc, moi ca ne me derange pas au contraire merci pour ton commentaire Ombrage,
a plus
amicalmement
jc
Je suis d'accord Yvano mais cette sagesse c'est un chemin et parfois par exces je fais des sorties de route! en plus un chemin sans fin! comme si il faisait trois fois le tour de la terre!
merci à toi
amicalement
jc
Un peu différent de ce que j'ai lu de toi, mais j'adore en partuclier ta finale!! C'est merveilleux!
"Nous rencontrons l'amour qui met nos coeurs en feu, puis nous trouvons la mort qui met nos corps en cendres." [Tristan L'Hermite, extrait de "Les Amours"]. "Le Temps n'a d'autre fonction que de se consumer : il brûle sans laisser de cendres." [Elsa Triolet, extrait de "Le Grand Jamais"].
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