Il est des cris silencieux
qui portent mille échos
Ces peaux et ces coeurs
Se momifiant
Craquelés, flétris, ridés
Faute d'un compte courant
Rempli d'amour reçu et donné
Faute d'être aimé
Faute d'oser aimer
Gangrénés
Ces cellules de peine
Roulant sur le tapis vert
Le noir sortant à chaque lancé
Le rouge qui tarde à se montrer
Trop, le temps est compté
Le croupier pipe les dés
Mensonge, qui perd gagne
On ne se refait pas
On s'épuise à miser
Il est des pleurs silencieux
qui portent mille échos
Cadavres d'espoirs déçus
De corps à jamais martyrisés
Objets pour d'autres corps
Balafres de haine et nausées
Dans l'inconscience et l'ombre
La mort est féconde
Le monde va mal
Y a qu'à s'arrêter et écouter
Ces milliers de milliers
D'échos désespérés
Ils semblent mieux s'accorder
Que ceux de l'amour, en vérité
Passés maîtres es peurs et lâcheté
Les malades refusent de se soigner
Préférant leurs souffrances
Geindre et se plaindre
Au simple remède à avaler :
"aimer, aimer, aimer, aimer"
Le courage de le vivre
Le cran de l'affirmer
Voici le ridicule qui peut tuer
La marche illogique de l'humanité
Que la majorité l'emporte
Avec son armée de mots détournés
De manoeuvres et de promesses
Qu'elle en soit elle-même écoeurée
Qu'elle en crève, veuille tout recommencer
En pertes et profits, tant pis
Tant pis ...
Pour les rêveurs, les poètes, les enfants
Les utopistes, les chercheurs, les croyants
Les acharnés, les doux, les épris,
Au coeur trop tendre et en pâture
Aux trop pleins d'amour,
Aux "être seuls" d'éphémère meurtris
Inch' Allah, ainsi va la vie ...
30/11/02
J'ai connu le bonheur, mais ce n'est pas ça qui m'a rendu le plus heureux. Jules Renard
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