Le verre fissuré me rappelle le grand chêne Qui régnait tel un père dans la cour de l'absence Ses branches répandaient la fraîcheur sur la scène Du petit comédien qui jouait sous leurs danses.
Par des grottes sont passées mes années intrépides Enjambant des tronçons de cercueils inondés ; De morceaux de jeunesse qui grimpaient dans les rides Comme on grimpe à l'échelle en ayant refusé.
Le trottoir fissuré me rappelle le grand tremble Qui tanguait juste assez pour me voir dans ma chambre Il jouait des clochettes pour soustraire à ma vie Des bourgeons éclatants en sanglots infinis.
Les années ont refait sur mon corps des retouches ; Le squelette, en rampant, s'éloignait de la souche Et la fosse trop profonde où s'enfonçait sa chair Me creusait un tombeau entre deux hémisphères.
Et le verre fissuré me fait voir le vieux saule Rabaisser sa grosse tête en baissant les épaules Pour mieux voir, écorchées, des racines à la cime L'insuccès entassé que lui même se dessine.
Les années sont passées à travers la fenêtre Fracassant toutes les branches de mon arbre de verre Et ses feuilles transparentes entre ciel et ma pierre Ont gravées dans leurs chutes l'épitaphe de mes vers.
Martin
Trop tôt pour votre matin...
Bonne nuit.
Avec l'ombre d'une épée tous les coups sont permis
Mon amour de la nature et des arbres en particulier ne peut que se réjouir de ce chant mélodieux, même si dans sa trame un blues résonne... Ta belle plume m'a emportée une fois encore..
merci..
Si l'amour s'écrivait avec des grains de sable, j'en écrirais des plages et des plages...
Un poème très agréable à lire. Il n'est point de regrets à avoir parce que les années passent. Vois le séquoia : 140 mètres de haut en moyenne. Il domine le monde et ce fait le spectateur de la vie et moyenne d'âge : 2000 ans quelle maturité !!! Donc, tu as encore de la marge "petit séquoia".... Amitiés ATLANTE
Tu as tout compris, malgré que l'arbre n'était pas difficile à cerner...l'arbre ne déplace ses branches qu'au gré du vent. Je te fait la brise... ------------------------------------------------------------------------ Petite bulle
J'ai mis des (u) en réserve, Mais je me réserve le droit que tu puisse toujours leurs ajouter un accent (si il y a lieux) si tu veux évidement....sinon je m'en priverai Merci encore. ------------------------------------------------------------------------ Kerigan 21 Merci d'être passé, j'apprécie beaucoup. ------------------------------------------------------------------------ Nucléaire
La strophe manquante je te l'ai lu de vive voix... donc...t'as pas à te plaindre. Je blague et pour cette fois, je t'embrasse En mots seulement...hé!hé!hé! ------------------------------------------------------------------------ Dav Les arbres sont le poumon de la planète, les couper est l'équivalent de s'étrangler sois même, un peu comme le fait l'être humain...parfois. Je comprend ton amour pour eux. ------------------------------------------------------------------------ Merci Atlante Le spectateur que je suis se lasse un peu du haut des années qui passent. Bien sage est le séquoia quand rien n'obstrue son regard. Merci de m'avoir lu.
Martin
Avec l'ombre d'une épée tous les coups sont permis
J'ai eu l'impression de voir la vie d'un artiste... Sa naissance, son apogée, et son déclin... Enfin sa mort...
Et l'arbre est un symbole important dans la musique à mes yeux... Parce que les princesses dans les contes de fées chantent souvent dans une forêt, ou alors les druides je crois... Et c'est aussi un symbole de grandeur, un artiste reste toujours "beau" et "éternel" malgré sa mort, de même que l'arbre reste toujours majestueux...
Amitiés
Justine
Je suis comme ce temps que l'on ne remonte pas : décalée et détraquée.
Des images magnifiques ! Des hommes et des arbres...Ceux-là m'ont parlé plus que les autres, mais le poème en entier est à admirer....
"Par des grottes sont passées mes années intrépides Enjambant des tronçons de cercueils inondés ; De morceaux de jeunesse qui grimpaient dans les rides Comme on grimpe à l'échelle en ayant refusé.
Le trottoir fissuré me rappelle le grand tremble Qui tanguait juste assez pour me voir dans ma chambre Il jouait des clochettes pour soustraire à ma vie Des bourgeons éclatants en sanglots infinis."
"Les années sont passées à travers la fenêtre Fracassant toutes les branches de mon arbre de verre Et ses feuilles transparentes entre ciel et ma pierre Ont gravé dans leurs chutes l'épitaphe de mes vers."
Chantal tendresse
ce qui embellit le désert, c'est qu'il cache un puits quelque part...
Non je ne crois pas descendre des Vikings, En fait je ne sais pas exactement quel est ma descendance à cause d'un incendie dans une des familles de mes ancêtres. Mais je sais que j'ai du sang irlandais.
Merci encore d'être passé
Martin ------------------------------------------------------------------------
Merci Justine
Ton impression est juste, un peu comme celle de vinie et il est vraie que l'arbre et l'artiste sont très comparable, mais l'arbre rend plus de service à l'artiste que l'artiste n'en rend à l'arbre. Cela est dommage...
Martin ------------------------------------------------------------------------
Merci beaucoup Chantal !
C'est très flatteur... ET le fait d'ajouter trois de mes strophes à ton commentaire l'est encore plus.
Martin
Avec l'ombre d'une épée tous les coups sont permis
Tu est le premier a mentionner (les branches) dans les commentaires que j'ai reçu. entre chaque branche se cache un vide qui nous appartient ; tu as bien compris ce que je voulais exprimer...
Merci beaucoup pour le commentaire.
Martin
Avec l'ombre d'une épée tous les coups sont permis
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