! Pierre !
 « all'antica » : Oui, il serait bon de revenir au bon vieux temps... à condition d'emporter le chat pour ne pas s'y ennuyer. Disons plutôt, avec l'art très imagé de mon dialecte de Mounpêiê* :
« Òc ben, sariè bona causa de tornar dau temps ont la Bèrta conolhava, sens res pus que se pòt portar lo cat, de còp que 'n ie fague tocar lo talús d'una sola venguda ».
« Oui, ce serait bonne cause (chose) de retourner au temps où la Berthe quenouillait (filait), sans rien plus que se peut (em)porter le chat, des fois que je ne lui fasse (pas) toucher le talus en une seule fois » (à la dame, pas au chat).
 En effet, reconnaître l'origine latine ou germanique des mots est pratiquement impératif lorsqu'on s'attaque aux monuments de la littérature romane et à la poésie des troubadours... la difficulté étant, au-delà du savoir prononcer, d'appréhender correctement les tournures syntaxiques d'expressions dialectales propres aux génies de l'ancienne langue d'Oc.
Pour passer à autre chose, il y a quelques temps déjà, j'ai eu l'occasion d'entendre quelques poésies déclamées en latin, hors du sentier battu des fausses prononciations dites à la française ou à l'italienne : C'est tout simplement d'une beauté à couper le souffle...  Tiens ! Je viens de découvrir qu'il existe en Italie un village du nom de « Peraròlo », « Perarolo Villa Reale » en 800 (« Perarolum » en latin, de même sens que celui que je dégage pour Pérols en France) ; Peraruò, dans la langue locale, pour une terre caillouteuse impropre à la culture ?!...
... qui est un mot composé, comme dans ma propre langue : « pèira-rua » qui a donné le nom de village « Pierre-Rue » (dans mon département de l’Hérault et dans les Alpes de Haute-Provence) avec la fausse compréhension de : nom de villages dont les maisons sont toutes disposées le long d'un chemin. Les gens de ces deux villages donnent aussi, de leur côté, le sens de « terre caillouteuse ».
« rua » ne vient pas de « ruata » (rue), mais de « ruga » et « pèira ru(g)a » désigne les débris de la taille des pierres. Ç’aurait pu être aussi « pèira ru(d)a » qui désigne une pierre non travaillée, non façonnée, car l’ancienne langue l’employait aussi sous la forme « rua ». Ainsi nos mots dérivés : « Pèiruga », débris de la taille des pierres (d'où « terra pèiruga » pour une « terre caillouteuse ») – « Pèirugal » empierrement , entassement de pierres, empilement de pierres, pierraille - Pèirugar : empierrer ;

Amistat, éric ______________________________ * Montpellier Etymo...logique ! Bientôt dans mon journal... Montpellier, ma ville natale dont on dit beaucoup de bétises en traitant de l'origine et du sens à donner à ses premiers noms connus, alors qu'il suffit simplement de se demander quelle peut être la prononciation populaire (romane) du latin de cuisine au Moyen-Âge pour en saisir l'appellation actuelle, d'autant que les mots qui en dérivent existent toujours dans mon dialecte.
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