avec l'impression de ne pas savoir
comment faire ni comment oublier
Je ne sais plus quoi faire de ma tête
de mon corps
de l'irraison qui tue mes sens
Je ne sais plus quoi faire de ma peau
de ses égratignures de ses coupures
La vie est absurde et tu es un monstre,
Myriam
Myriam.
Il y a un début à la fin
une fin au début
une fin à tout mais aucun début
ou alors un début aussi absurde
que ce monde qui m'a mise au monde

- Je suis un monstre.
Je suis un monstre d'égoïsme
de paranoïa
d'horrible, de connerie, d'erreur humaine
à l'intérieur
sous ma peau Je suis certaine qu'il y a
au mois deux millions de coquerelles
elles se battent pour un trou de chaleur
pour une mordée de chair fraîche et puante
deux millions de coquerelles cannibales
qui se dévorent elles-mêmes
qui s'arrachent une pauvre carcasse à moitié pourrie
mais pas complètement morte
une pauvre carcasse au sexe atrophié
égoïste et narcissique
une pauvre carcasse
dévorée par cent vers humides
par des yeux avides de mal
avides de violence et de morsures
une chose flétrie qu'on croirait sans vie
mais qui se plaît à se faire manger toute crue

une câlisse de folle
dérangée sexuelle - Je suis un monstre
J'haine j'haine j'haine ma carcasse et sa folie
Je vais mourir de sexe
- Je veux mourir de sexe
en vomissant tout jusqu'aux entrailles de ma naissance
en vomissant tout
le sperme que j'ai avalé de travers
Je veux mourir déchirée,
comme j'ai vécue déchirée
faites-moi mal

faites-moi mal, faites-moi mal
faites-moi mal jusqu'au bout Faites-moi
mal jusqu'à mort.




[16 mars]
[relents du 15 mars...]

j'aime pas les coquerelles...

Merci à tous...

Sureau : Mes coquerelles, ce sont les trucs qui me dévorent. Je sais pas comment mieux l'exprimer...

Ys : Tu me connais mal. Y a pas poème plus sincère et craché que celui-là dans ma liste de textes. Pas merci de ne pas y croire, ça me confirme que je sais bien jouer mon jeu d'innocente - sale hypocrite que je suis. Je dis des mots mais je dis pas grand chose. Par contre toi, tu dis rien du tout.

Parfois ça fait du bien de laisser tomber toute cette pudeur et cette hypocrisie... ça permet de reprendre son souffle.

Merci de ton passage.