Je suis le dernier sur cette route
Le dernier printemps, la dernière neige
Le dernier combat, la dernière goutte

Celui, qui comme crucifié à sa croix
Contemple le mépris et le peu de foi
Des pommes de pin et des sarments
Mais aussi des fleurs et un instant

La flamme est sous mes pieds celle qui me couronne
A mes veines purger de naissance qui naguère
A mes pieds des insectes des oiseaux et des hommes
Et la voix de quelques prières

Le ciel est clair la terre est sombre
Mais la fumée s’en va au ciel
Absente, éteinte de ces cendres
Mais sa flamme flamboie irréelle

Nuée au cœur des arbres meurtrit
Et toutes les branches sont de sang
Elle chante notre chair cette nuit
Elle dissipe la buée de l'hiver oppressant

Nocturne pour qui le chagrin est guéri
Les cendres ont fleuri en joie et en beauté
Car nous tournons le dos aux vieux esprits
Comme à la couleur de l’aurore étincelée

J'ai aimé ce poème. Il plane comme un air d'une renaissance.
Amitiés.