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Mister O.

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Publié: 3 mars 2010 à 19:45
Modifié: 3 mars 2010 à 20:17 par Mister O.

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Les Regrets de Maxence

Si j'écris aujourd'hui, c'est pour combler l'absence,
Le manque d'un regard, si longtemps adoré.
Car quand tombe le soir, c'est l'ombre et son essence
Qui tracent sur mon lit le reflet honoré.

J'ignore les raisons pour lesquelles je sombre
Au penser des soleils qui se levaient, tantôt
Pour croquer les rayons au milieu des décombres,
Tantôt pour les vermeils qu'ils déposaient sur l'eau.

Car si je sais les peurs étouffées dans mon antre
Lorsque l'ancre s'écoule au large des vieux ports,
Je ne connais les pleurs asphyxiés dans le ventre
D'une pierre qui roule à travers force forts.

D'ailleurs, ces derniers jours, le vent semble souffler
De nouveaux airs perdus dans l'aurore des voix,
Sur des cœurs éperdus avides de touchers,
Et des chants de velours mêlés aux blanches croix.

Qu'importe, tout s'enchaîne et l'or, comme l'argent,
Luit d'un étrange éclat sur les plages de fange.
Armé de l'âpre peine au dangereux versant
Le rocher de grenat s'enquiert de quérir l'Ange.

Alors, dans l'ombre brune, il ouvre l'ascension,
Escaladant l'armure aux écailles de fer;
Griffant une rature en guise de sillon,
Il provoque la Lune et se rit de l'Éther.

Et je le sens pomper tout le sang de mon être
Au cours du long parcours jusqu'au sommet d'albâtre.
Traquant tous les détours pour affaiblir son maître
Il cherche à me blesser sans pour autant m'abattre.

Car l'air se fait trop rare au cœur des altitudes
Et le froid se marie au mélange des souffles.
Pourtant l'immense phare accroché aux préludes
Chante les mélodies pour les corps qui s'essoufflent.

La lumière me frappe au croisement fatal
De deux cages grinçant sous l'aurore nocturne
Tout à coup, dans le vent, les ombres se font voiles
Et m'envoient à l'étape où résident les urnes.

Il est là, je le vois, tapi dans mes ténèbres.
Entre deux soupirs noirs, il s'avance vers moi.
Ses yeux en grands miroirs, son corps un brin funèbre;
Il s'avance vers moi, le ciel portant sa voix.

« Je n'ai jamais souhaité ranger dans tes entrailles
Un morceau de ma vie, un soupçon de mon âme
Je t'ai aimé aussi malgré toutes tes failles
Mais mon cœur n'est pas né pour brûler dans ta flamme ».

Le firmament s'éteint, les braises disparaissent
Dans un océan blanc, balayant force vagues...
Les rayons du matin luisent, chantent, paressent;
Il fait jour à présent, et pourtant, tout est vague.

Mister O.

Mister O.

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Publié: 4 mars 2010 à 20:53

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James px, ici ou ailleurs, on trouve l'inspiration partout.
Merci d'être passé, et d'avoir apprécié.

Audrey ! Je me suis tiré les doigts comme tu dis.
Je crois bien qu'ils ont fini par craquer. C'est mérité, j'ai voulu toucher les étoiles.
Contemplation de l'âme, de l'autre, de lui... Tout se mélange ces temps-ci.
Je crois bien que j'aime à nouveau. En tout cas, j'ai réappris à le faire.
Ton passage me touche profondément.

Amitiés à vous,
Mister O.

Mister O.

SélénaéLaLouveFéline

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Publié: 4 mars 2010 à 21:11

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Mistère O

Très très bien écrit ces regrets pour Maxence

J'aime les poèmes un peu longs

J'ai beaucoup aimé

Sélénaé

Mister O.

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Publié: 4 mars 2010 à 21:31

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Sélénaé, les regrets sont bien longs lorsqu'ils parlent d'automne...
Quant à Maxence, il sait déjà tout ça.
Je suis ravi que tu aies apprécié.

Amitiés,
Mister O.

Mister O.

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