Elle se tenait là, immobile sur le seuil, Devant cette porte pareille à un écueil. Dos voûté, yeux baissés, elle n’osait avancer, Se demandant encore ce qu’il s’était passé.
Il faut pousser la porte.
Certes, c’est vrai, elle avait si peu travaillé. Sur son foyer, elle avait préféré veiller. Mais voilà, ce travail ci n’est pas reconnu Et son mari parti, là haut, vers l’inconnu.
Il faut pousser la porte.
On la disait trop vieille pour être active, Mais aussi trop jeune pour être inactive. On lui demandait de perdre sa dignité, De taire son orgueil, ravaler sa fierté.
Il faut pousser la porte
Seule, sans ressources et sans situation Elle endossa la cape de l’humiliation. Serrant très fort les poings, ravalant ses larmes, Honteuse tel un soldat qui rend les armes,
J'aime vraiment ce style d'écriture et le fond de ton poème...je vois ça comme un "poème d'actualité", basé sur une triste réalité...ils est des gens qui ont bien du mal à la pousser cette porte...les aider, les soutenir, les considérer avec le respect qui leur est du est déjà un début pour qu'ils osent. je te remercie pour cet écrit...on y perçoit bien ta sensibilité sur ce thème. amitiés sincères à toi. pyc.
C'est dur de demander du secours. Pour certains c'est une honte...mais on a tous besoin d'aide un jour. On ne devrait d'ailleurs pas avoir besoin de demander cette aide là, ici comme dans le monde entier. Merci pour tous ces gens. Echo
Là où l'on brûle les livres on finira bien par brûler les hommes...
Un texte éclatant de vérité, avec ce petit rien de pudeur qui ajoute à la gravité de la situation qui n'est rien de plus que le quotidien de beaucoup des nôtres
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