A l'ombre du déni...


Sur son lit de ronces la vérité repose,
Elle est un coutelas au tranchant meurtrier,
Une lame effilée dont le reflet appose
Le long de ma gorge, un stigmate strié.

Cet éclat de lumière semble montrer
Le tracé futur que suivra ce couteau
Quand avec langueur il viendra pénétrer
Le viaduc de mon cou pour trouer ma peau.

Sur son lit d’aiguilles la vérité attend,
Elle est un ignoble poison au goût acide
Tel celui de ce sang, pulsant, inconstant
A mon triste cœur dans l'espoir du suicide.

Cette âcre saveur parait envahir ma bouche,
Asservissant ma langue pour la corroder
Où dans l’unique sursaut de mon corps farouche,
Mes forces restantes finiront par céder.


Marquise

Un autre texte magnifique signé marquise.

Très dure de parler d'un sujet comme la mort pour que ça soit agréable à lire. Bravo tu as réussie.

J'ai vraiment aimé. et une fois encore j'aime le style.

Un poème qui parle.

aigle royal(cd)

c'est dit avec realisme.

de la belle poésie, à vous couper le souffle...

et une, une plume de qualité de plus....

Celui ci il fait vraiment mal malgrè une écriture des plus remarquable !

Amicalement



katia

J'ai eu froid en te lisant... Chaque mot est une petite épine qui vient se loger profondément dans la peau...

Il suinte la douleur celui ci
Il n'en est pas moins magnifique
Merci pour ma lecture

Hermes : J'en suis alors doublement reconnaissante. Merci

Aigle Royal : Tes commentaires sont toujours très appréciés, merci à toi.

Hermaphrodite : Poéte(sse) vous me faites grand plaisir en posant ces quelques mots sur mon poème. Oui, vous savez de quoi je parle. Bien à vous

Amendine : C'est toujours un plaisir chère lectrice ! A très bientôt

Look : Oui, avec réalisme... malheureusement peut-être

Rimeur : Merci beaucoup, sincèrement ! Tu me prends par les sentiments en parlant de Baudelaire ^^ Au plaisir ( je n'ai pas oublié cette fois )

GuidÔ : Je vais rougir, attention. Grand merci poète !

Fleur du vent : Eh bien, j'ai réussi dans mon entreprise en ce cas. Merci ! Amicalement

Eriune : Le sort peut être tragique comme une plume sait aussi l'être. Merci pour ce passage.

Echo : Que dire mis à part merci, cela écrit le plus sincèrement possible

dure voire sanglant comme certains visages de la vérité , mais je dirai méfiez vous surtout des semblants de vérité ...des fois ces semblants sont très dures , on peut se leurrer et prendre le semblant pour le vrai ......mais il suffit de franchir un dernier pas pour trouver La vérité délivrante

Laisser un commentaire derrière Miroir n'est pas facile tant les siens donnent toujours un éclairage inattendu aux poèmes...

Une vérité toute en métaphores et ces métaphores ne dépeignent rien de gai. Toute vérité est-elle bonne à dire ? Et/ou à entendre ?

Le suicide évoqué ici fait planer une part de mystère car, par définition, un suicide est un acte volontaire. Je vois donc une ambiguïté dans ces mots, entre une vérité crainte et une vérité consentie. En l'affrontant vous ensortirez grandie même si des blessures feront partie de vous.

Toutefois, il faudra bien vivre, ou survivre...

A vos côtés pour ce combat,

Votre dévoué et fidèle,

LYKAN

Bonsoir Marquise, ton poème est vraiment très beau dans l'ensemble, vers et images. mais il fait mal quand l'âme est sensible et qu'on ne sait pas si l'auteur souffre à ce point où si il a écrit dans un autre but..À bientôt et prends soin de toi..Okana tendresse..

Miroir : En effet, les semblants de vérité sont tranchants... mais ce dernier pas dont vous parlez peut être fatal. Merci pour ce commentaire pertinent ! Au plaisir Miroir

Lykan : Cher ami... votre présence m'enchante comme d'habitude. Tout est dit dans le titre, à l'ombre de mon déni la vérité m'assassine. Il y a bien ambiguïté, une confrontation permanente en un seul être pour un tumulte sans nom dédié au Néant. Vivre ou survivre, sans poème peut être bien... là sera ma punition pour la faute que j'ai commise et mon aveuglement. A très bientôt Lykan, affectueusement

Okana : Bonsoir Okana et merci pour ton passage. Si j'ai su toucher, même un peu durement, je ne peux qu'être flattée mais néanmoins comprends ton sentiment. Merci de cette sollicitude, à bientôt poétesse. Mes amitiés

bo aime : Merci, toujours ravie de savoir mon poème beau !

utopie.x : Je suis vraiment flattée, sincèrement. Merci à toi utopie.x, tu ne peux me faire plus plaisir ! A très bientôt

Les forces restantes céderont pour laisser paraitre la vérité ? La laisser dire ?

(Et le secret qui ronge, qui veut sortir mais qu'on retient.)

Moi je le trouve surtout empreint de peur ce texte. La peur que ça sorte, la peur que ça reste, et puis celle de vivre avec.

Eliawe : Les forces restantes, les dernières qu'il reste à un être habité par le déni. Il faut laisser s'installer la vérité même si elle fait mal... Merci pour ton commentaire et pour ton passage. Au plaisir

Pedro Paramo : Grand merci, je suis flattée d'avoir pu te donner un peu d'émotion le temps d'un poème. A très bientôt

J'adore ce poème tout simplement et ils sont rares croyez-moi. J'ai beaucoup aimé le style employé ainsi que cette densité, pas un mot de perdu. Ce poème a le don de nous prendre en quelques mots, nous emporter et nous emmener sur son cours. On est comme hypnotisé par le premier vers...ensuite c'est comme si on assistait, en voyeur, à la scène sans pouvoir éviter le pire, le drame.

Gorge, peau, coeur, bouche, langue, corps tout y passe.

Le mal-être, la soumission à ce sentiment, le secret espoir que tout s'arrête...brrr froid dans le dos.

Mais pour finir avec ce petit commentaire (il y aurait à rajouter en compliments!), je crois que ce poème se lit tout simplement avec l'inéluctable ton qu'il convient...oui ici nous assistons impuissant à l'inéluctable chute dans le gouffre de nos dénis d'une personne qui pourrait être...nous.

Mes hommages

Sublime dans sa noirceur. Ou dans son rouge, peu importe.

un texte à la précision chirurgicale ... brr frisson