Après une longue ligne droite, je suis à la porte….. A la Porte de l’enfer !
Vallée creusée dans les entrailles de la terre, encastrée entre deux chaînes de montagnes, univers dantesque aux formations de roches étranges …la Vallée de la Mort !
J’évolue seule dans ce désert chaud et sec, quelqu’un peut-il fermer la porte du sauna ? S’il vous plaît ! J’étouffe ! Je suffoque ! J’ai envie de fuir pour retrouver l’air frais de la climatisation de ma voiture. La chaleur gonfle mes poumons, qu’une légère oppression dérange. Cette brûlure malgré tout m’apaise, je prends conscience de ce qui vit en moi, calmement ma respiration se rythme, la panique disparaît. J’ouvre enfin les yeux sur un autre monde. Le paysage est lunaire, je deviens statue attentive. Mes sens sont aux aguets, à l’écoute d’un souffle, cherchant un bruit familier. Je n’ose bouger de peur de déranger. Je ne connais pas ce silence, il ne ressemble à rien. J’aimerais entendre le bruit du vent, le chant d’un oiseau! Je tends l’oreille… rien, l’air suffoquant n’abrite aucun son. Le silence ne fait voyager que mes pensées. Mes yeux s’agitent dans leurs orbites, en mouvements rapides ils cherchent une ombre, une vie, quelque chose à quoi s’accrocher. Tout est beauté tranquille, la nature semble endormie sous les rayons d’un soleil brûlant. Je suis émerveillée. Sous mes pieds, le sel d’une ancienne mer forme une carapace dure et morcelée. L’odeur de souffre me met mal à l’aise mais je ne peux m’empêcher de toucher ce cristal brillant. Ma langue vient caresser le bout de mes doigts, pour m’imprégner de ses millions d’années où l’eau à cet endroit donnait la vie. Autour de moi, des roches aux couleurs d’arc en ciel me dessinent des vagues. J'invente des formes dansantes, je me raconte une histoire. Profitant d’un semblant de fraîcheur, des petits habitants attendent le crépuscule à l’ombre de ses fissures. Je me sais épiée. Je ne veux pas les importuner, je ne suis qu’une intruse sur leur terre. Dans quelques heures le soleil se couchera et la vie se réveillera. Moi, je ne serai plus jamais la même après avoir contemplé un si magnifique spectacle.
J’aurais aimé rester là… Mais assurément j’aurais séché ! Alors ? Porte de l’Enfer ou du Paradis ? Paradis pour moi, car il m’a apporté un moment de paix particulier.
Chère Marie, quel plaisir de te trouver dans cette section !
J'espère que tu nous emmèneras dans beaucoup d'autres de tes promenades. Il est si agréable de te lire et de t'y suivre. J'aurais envie de dire "ici tout est calme, tout est serein".
Je t'applaudis pleinement
Anne
J'ai connu le bonheur, mais ce n'est pas ça qui m'a rendu le plus heureux. Jules Renard
Il y a 2 ans j'ai traversé Cette Vallée de la Mort qui se trouve en Californie. Un désert de roches et de sable fabuleux ! On le dit Enfer et moi je l'ai ressenti Paradis ...
Suite à mon p'tit incident et bien ses images me sont revenues à l'esprit et je essayé de les mettre en mots ..pour en créer un parallèle avec ma mésaventure!
Voilà un texte que j'aurais aimé écrire!
Aller trouver de la beauté dans cet enfer
C'est une puissante imagination!
Enfer, paradis, le lien est bien ténu au gré de l'inspiration.
Superbe: oui je me répète.
Mais je nomine, comment faire autrement.
Poétiquement
Jean-Paul
Amoureux de la vie, des femmes et du vin (Car je suis fier d'être Bourguignon
Merci Gérald !
Disséminés mais tu les retrouves et commentent, je suis comblée
Me dire que j'ai pu te faire partager mon émotion est un vrai bonheur !
Bisous
Marie
Tu me fais un très beau compliment JP
Peut-être le plus beau car s'identifier aux mots des autres c'est vivre le poème .
Je peux te dire que cela m'arrive aussi souvent!
Du fond du coeur merci pour ta lecture et cette nomination.
Marie
Comme le dit Guillaume...
Tout est manière de perception, alors très beau contraste avec cette conclusion, chère Marie...
Et bienvenue dans la section "nouvelles" comme disent les autres...
"Nous rencontrons l'amour qui met nos coeurs en feu, puis nous trouvons la mort qui met nos corps en cendres." [Tristan L'Hermite, extrait de "Les Amours"]. "Le Temps n'a d'autre fonction que de se consumer : il brûle sans laisser de cendres." [Elsa Triolet, extrait de "Le Grand Jamais"].
ohhh... ma faute aussi si j'ai pas vu ton commentaire avant
Il faut vraiment que je change ma page d'entrée au site.. je loupe trop souvent des réponses qui me font pourtant tellement plaisir
Plus le message dans ma boîte perso !!! pfff je suis une éternelle dans la lune
Tu as aimé ? J'en suis trop heureuse !!
Je ne sais pas pourquoi j'ai pas récidivé..
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