Le premier, ce serait de grandes Ailes de séraphin Pour pouvoir m’évader vers le haut, là-haut, très loin Contempler longuement les nuages d’en bas, tout en bas En chantant un nouveau refrain, appris amoureusement
Avoir un second, ce serait la fournaise, le feu, le péché Tout ce qui ferait de l’homme mauvais, un être surestimé Peut-être un moyen de faire oublier les traumatismes Les déficiences, la lourdeur de l’échec, et distraire le mutisme
Mon troisième me galvaniserait du mal, en dépossédant les autres Ne détruirait pas la petite voix blessante, qui raille et qui se vautre Mais rendrait ses clameurs sans importance aucune, pour l’auditoire Quitte à oublier comment on en est arrivé là, pour le dernier départ
On accueillerait ce quatrième qu’on n’attend pas, qu’on souhaite éviter Pour certains, c’est une solution, pour d’autres c’est l’échec délibéré Moi, je crois que c’est tout et rien, important comme tout le reste Mais que rien n’en sortira jamais de bon, la lassitude de la détresse
Renchérir, révulser, dépérir et blasphémer, c’est le cinquième Le dernier des énoncés, celui qui fait souffrir tout le monde Sauf l’égoïste, le narcissique, l’égocentrique, le plus immonde Qui n’a plus rien à recevoir de tout bonheur ou de toute peine
Tout ça, la somme, le condensé érodé des pensées de la déprime Une devinette sans aucun sens, à saveur âcre et puérile Émet les cinq pensées et gestes d’une charade de La Mort Comme si c’était un jeu, peut-être n’est-ce pas si grave d’avoir tort
-De Si Tristes Yeux-
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