Ses cheveux sombres épars autour de son visage Boucles de l'enfance qui ne veut pas partir Font de longs ruisseaux d'ombres Sur le drap de satin.
Ses yeux sont fermés on ne voit pas l'éclat Du fer quand ils s'ouvrent On ne voit que les cils de ses paupières closes Et qu'elle respire cependant.
Une main aux doigts fins aux ongles nacrés de lumière Des lèvres entrouvertes sur des dents carnassières Qui oserait penser Qu'elle mord qu'elle griffe qu'elle tue ?
Qui croirait à la voir Petite chaperon rouge endormie Comtesse aux pieds nus et aux jambes affolantes Qu'elle devient démone quand l'ange a trop pleuré ?
Dors encore petite fille petite femme Il n'est pas l'heure encore de partir à la guerre Le lever des couleurs c'est ton corps qui s'étire La flamme du soldat c'est tes yeux qui foudroient.
Dors et rêve au soleil Qui dore ta chair nue Bientôt tu seras debout, ruisselante de rayons et d'acier Bientôt ton nom hurlé fera lever les foules :
J'ai longtemps hésité avant de poster ce poème ici...Peut-être en effet aurais-je du le mettre dans les "poèmes tristes" mais j'ai pensé qu'il abordait d'autres thèmes alors je l'ai mis là.
Je serais très heureuse de savoir ce que vous en pensez cela dit...
Merci Bashô pour ta réponse...Heureuse que tu aimes me lire ! Et merci de cette largesse d'esprit poétique qui comprend la difficulté de "classer " un poème...
Amitiés...
Merci Valter...Excuse-moi, mais j'avais pris ton "blanc" pour une plaisanterie de mauvais goût ! Enfin, que veux-tu, les bugs ont l'air de se succéder aujourd'hui ! D'ailleurs je capte pas pourquoi quand on fait une réponse...ça s'affiche réponse à "sans titre" alors qu'il en a un !
Ton commentaire est très personnel et original...j'avoue que je n'y avais pas pensé, tu as encore une fois su percer les mystères de mon inconscient !
Très beau poème, Volacane et quant à sa classification, je partage l'avis de Saphariel. En effet, comme tout et chacun, il m'arrive moi aussi d'hésiter pour un poème, en ne sachant ps dans quelle catégorie le classer d'abord...
"Nous rencontrons l'amour qui met nos coeurs en feu, puis nous trouvons la mort qui met nos corps en cendres." [Tristan L'Hermite, extrait de "Les Amours"]. "Le Temps n'a d'autre fonction que de se consumer : il brûle sans laisser de cendres." [Elsa Triolet, extrait de "Le Grand Jamais"].
le style me rappelle un peu Armaggeddon,
et pour te dire combien j'ai aimé ce
poème, il est dans mes favoris.
De nouveau une superbe allégorie,
tu as décidément bcp de plumes à ton
arc
Merci beaucoup, Chimay, pour ces mots...Tes passages aux côtés de mes vers sont toujours pour moi source de joie et de fierté, car j'apprécie beaucoup tes écrits et pour moi, tu as un vrai un talent...Tes commentaires n'en sont que plus appréciés !
Bon, trêve de réponse de réponse...merci de tout mon coeur et toute mon amitié !!!
Phoenix, tes commentaires ont toujours aussi profonds et beaux, de vrais poèmes à eux seuls...Je suis toujours aussi heureuse de le sdécouvrir, comme on ouvre un papier cadeau, fébrilement et impatiemment !...Et le présent qu'il recèle est à la hauteur du papier d'or et d'argent...
Bref, merci de tout mon coeur pour te smots qui prouvent que tu as saisi l'essence même des miens, toute l'ambiguité d'Ange-Démone...
Il y a tant de finesse dans ce poème, dont le ton me rappelle avec plaisir "Guerrière" ; cette double âme, double personnalité, l'une cachée derrière l'autre.
La vengeance a bien ce visage pernicieux que tu décris ... Elle semble dormir, et personne n'y fait attention avant qu'elle "morde qu'elle griffe qu'elle tue".
C'ets un honneur pour moi que de recevoir une nomination et tous ces mots de toi...Car j'apprécie beaucoup ton écriture aussi et tes appréciations et tes sensations sont toujours un éclairage fin et délicat.
Merci de tout coeur pour cet élan, et heureuse que tu ais ressenti cet aspect "trouble" et "double" de la vengeance en lisant mon poème.
Merci de tout mon coeur mini diablesse pour ton commentaire ! Je suis heureuse que mon poème te plaise...puisque tu es toi aussi une petite diablesse, tu dois bien savoir de quoi je parle !!!
j'aime vraiment ce côté ambigu, double et contradictoire de la description...et la fin aussi qui résonne comme un cri de triomphe ou de souffrance ou les deux...je le nomine car il le mérite !
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