Au-delà des carcans, de la fange, du ténébreux, la solitude ouvre le ventre de l’horizon avec un canif effilé, vider les entrailles des filets étouffants où grouille la nocturne chargée d’épines. Quand il pleut des grimaces, c’est l’heure des pieuvres cauchemars, le hachoir qui chante à la potence des visages, les Sages ont perdu la lumière. Une charrue de plume laboure l’azurée, les oiseaux du lointain étouffent dans l’air, des nuages jetés aux flots, se moutonnent, asphyxiés par l’étrangleur océan. Arrachant les masques, l’ombre saigne, le temps se mêle au sable, la solitude suspendue à l’aurore tombe au milieu de la tendresse avec ses ongles, elle déchire le dos de l’amour et l’isole dans le marasme, la solitude.
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