Quand la tendresse est taboue les autres sont des parallèles qui défilent dans des fêtes qui nous semblent hors de propos.
Contre les murs de notre enfance poussaient des ronces et des orties.
Ces années ont épousé l'hiver rempli d'amours bâillonnées.
Tu dessinais des pantins aux visages barrés d'un trait, petites filles de papier cœur et corps de confetti, jeunes garçons silencieux graves d'un savoir précoce.
je m’appuyais sur chaque seuil un pied sur l'irréel l'autre sur la fuite.
Sur les murs de notre enfance il y avait des buissons d'orties, des ronces aux fleurs de rêves et des attentes mourantes.
Mon frère, nous avons perdu ce qu’ils nous ont refusé, nous sommes devenus d’une autre sorte, enveloppés de froid, et sous nos lourds manteaux vivent tous nos manques.
Je sais ton goût pour les fruits des ronciers, tandis que j'apprivoise la brûlure des orties.
Si je vois la poésie comme un équilibre entre la beauté stylistique, la force émotive et la subtilité métaphorique, j'ai envie de dire votre univers poétique puise sa toute puissance (remarquable) sur la force émotive et à la subtilité métaphorique car en réalité ce sont ces deux-là qui peuvent réellement toucher. Une belle plume que j'avais découverte mais que je redécouvre. Merci. Cordialement, L'Architecte
Piqûre de rappel....on se poussait dans les orties et on riait...même si ça piquait....même si.. Merci pour ce texte en miam-ertume que j'ai beaucoup aimé lire, Xenia.
Amitiés :-) Riagal
"C'est avec la tête qu'on écrit. Si le coeur la chauffe, tant mieux, mais il ne faut pas le dire. Ce doit être un four invisible." Gustave Flaubert -
J'ai aimé lire cet écrit... subtile évocation toute en retenue d'une enfance démunie de tendresse rempli de métaphores imprégnées de beauté poétique ...
Quand la tendresse est taboue les autres sont des parallèles qui défilent dans des fêtes qui nous semblent hors de propos. ... je m’appuyais sur chaque seuil un pied sur l'irréel l'autre sur la fuite. ... . Je sais ton goût pour les fruits des ronciers, tandis que j'apprivoise la brûlure des orties.
Vos mots si judicieusement bien choisis m'émeuvent par leur profonde tristesse... et sidèrent mon être tout entier ayant pour ma part été entourés durant toute mon enfance de tant de tendresse dans une famille nombreuse, tellement généreuse. Superbe écrit et merci de ce partage. Un coup de coeur à préserver dans un écrin.
Bien à vous Xenia, actuaire
« La véritable amitié commence quand les silences ne pèsent plus. » Romain Werlen.
Et moi, ça me touche beaucoup, souvenirs d'enfance, qui n'a pas vécu de tels instants, avec cette richesse que l'on puisait dans l'innocence de nos inventions, de nos découvertes, d'une vie que l'on aimerait retrouver. Merci XENIA, les orties m'ont fait me souvenir et plein de choses encore. Un poème profond. Bises ODE
Tous les textes hébergés par La
Passion des Poèmes sont protégés par les lois
de la protection des droits d'auteurs ainsi que par des traités
internationaux. Il est strictement interdit de distribuer, d'afficher
ou d'utiliser ces textes de quelque manière sans l'autorisation
de l'auteur du texte en question.