Élie tu me manques et j'ai du mal à y croire moi-même parfois
J'aimerais être seule dans cette chambre d'hôtel pour porter à moi seule le poids de ton visage pour porter à moi seule tout ce silence pour faire apparaître tes traits et ton nom sur le mur d'en face.
Ton nom j'aime à penser que je le crie que je le sème partout
...et les lattes de la fenêtre se balancent comme il n'y a toujours aucun son qui sort d'entre mes lèvres pincées - je ne sais quoi faire de nous deux
J'ai peur d'encastrer mon coeur de fendre le tien j'ai peur de m'être trompée d'adresse de manquer l'autobus
de tes mains
de la chance est-ce la tienne ou la mienne ? Je ne sais plus
Élie je compte les gouttes comme des aiguilles à ma fenêtre les aiguilles de ma montre et celles de ma main je compte mes doigts quand j'oublie ce qu'il reste à compter et tes cheveux pour oublier qu'il reste du temps à compter
Je ne sais plus quoi faire de mon esprit cette fois J'aimerais tant tes doigts dans les miens basculer tous mes doutes je doute et j'ai peur, Élie
Élie la chambre d'hôtel n'est qu'un prétexte je n'entends plus ni ta voix ni l'hélice à ma droite j'abandonne j'abandonne j'abandonne montre-moi ton visage;
J'aime bien l'idée, ces images étonnantes qui se bousculent. "je compte les gouttes comme des aiguilles à ma fenêtre" par exemple, j'adore ! Une belle réussite, un univers où je me retrouve totalement !
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