J'essaie de m'endormir au son de tes silences Pernicieux souvenirs au parfum d'une essence Flottant dans tous les airs que capte ma mémoire Se brisant d'un éclair dans les vapeurs du soir
Les murs ont la couleur de l'absence exécrable Et l'odeur des regrets que dégage mon âme Qui m'étreint et me glace d'une peur insondable Ces murs ont pris le teint d'un avenir de larmes
Cet oreiller inerte souvent assouvit Des assauts répétés à te donner ma vie N'est plus que le reflet déchu de nos envies Qui se perdent en écho hurlant au fond d'un puits.
Ces draps, mon dieu ces draps que j'entends murmurer Depuis ces matins morts aux aurores corrodées Étouffent mes visions, me laissant exposé Aux litanies morbides de mon coeur usé
Tu as fait de ma vie le mouroir de mes rêves Le mouroir de mon âme où s'enfoncent mes grèves Ce chaos ténébreux par tes yeux pervertis Par d'autres courants chauds, par d'autres alchimies
J'irai rejoindre l'échafaud des mauvais sorts Où des anges arrachant leurs ailes en bégayant M'obligent à faire la pute en quémandant la mort Me bavant sur l'épaule et me dévisageant
J'avais cru trouver Dieu en dormant dans tes bras En qui je croyais fort et que je trouvais beau Me reste la douceur de ta main sur ma peau Que j'arrache en lambeaux pour ne plus être moi
Quand on observe des ruines, on se dit qu'il n'y a que l'extérieur qui n'ait pas été rongé...
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