Mes rêves engloutis d’îles vierges lumières D'un amiral galion ne suis plus que l’esquif Lassé de louvoyer entre écueils et récifs Orphelin délaissé de mes amours côtières.
Je me suis abîmé en de vains archipels D’inutiles bonheurs, et les louves de mer Telles sirènes d’or aux chants de miel amer Ont sabordé mes rêves d’amours éternels.
Aux vents de déraison envolées mes chimères Fracassé songe-creux aux larmes des brisants Mon âme filant l’erre entre flot et jusant Prisonnière à jamais de passions éphémères ?
Tempêtes et tourments ne seraient que chansons Sans musique teintée de rose au vent d’espoir ? Que de jours sans décor, à sombrer dans le noir N’y aurait-il pour fin que de sombres saisons ?
La houle sera douce à ma vaine dérive J’irai me délivrer de cette lente errance Et puiser en ce cri un écho d’espérance, Est-ce, oh est-ce le port, que je mouille à ta rive.
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