Et le désespoir livide dans ses nuages Et la frénésie torpide dans ses carnages Sèment le mal dans les parages D’un ciel…éternel sarcophage
Et le cœur déferle ses plis sanglants Et l’esprit une mer noir sans fond Où le rouge se noie et aussi le blanc Qui naquit un jour mourut le suivant
Et la douleur un ange gardien De quoi mon Dieu? De rien ? Et la douleur ce brave païen Dans cette âme son feu saint Et la douleur un bohémien Dans mes entrailles se sent bien Et cette douleur ne craint rien Ni Dieu… ni saints miliciens
Et l’âme pleure à fendre l’âme Et le soleil, oh mon dieu! Rend l’âme Et le mal s’épand corps et âme Se répandrait-il ad vitam aeternam ?
Et l’amour, un cœur, un corps brisés Et une âme telle un vieux voile arisé Et l’amour, un instinct idéalisé De flatteries et de larmes est irisé Et l’amour, une momie dans un musée Lassée des hommes et de leurs hypocrisies Et l’amour, un saint martyrisé Aussi bien le sauveur que l’hérésie
Et les regrets, un mal qui s’amuse A emprunter la moindre muse Et mes nuits, ces rêves qui se refusent Ces espoirs luisants qui fusent
Et l’espérance, Candide téméraire Caresse le néant pour se plaire Et l’espérance des idoles par terre Et bientôt dans cette noire mer
Et la tristesse une nymphomane Te suce la moelle et te fane Et la tristesse qui se pavane Dans la pièce : une âme qui se fane Et cette tristesse qui fait l’âne Tes hurlements elle les décharne Et ma tristesse, une caravane Et mon cœur le désert, le chameau…et l’âne
un jour tu vies, un jour tu meurs, un jour tu ries, un jour tu pleurs, c'est ça la vie...c'est ça l'amour
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