Ailleurs, Dans un dépotoir du Texas, Les rêves, les rêves Sous leurs yeux perlés. Fermer la portière sur nos trésors, Une vague d’égoïsme dans le cœur Éteindre les yeux du soleil, Pour ne jamais s’écraser.
Faire miroiter l’astre-lumière en guise de bonjour Avec la peinture lustrée de ma Cadillac. Perdus où nous sommes, L’écho du moteur ne nous suffirait plus.
Faire confiance à la route. Les cactus répandant leur odeur, Le reflet des canicules nous parviendrait en images floues Comme la vitre de côté, basanée par les flammes.
Faire de cette vie un diorama Aux paysages désertiques et broussailleux Bricolés exprès pour nos roues. Faire de cette vie un photomontage Où le temps s’écoulerait en grains de sable, Au rythme des road trips enivrants signés de mon nom.
Faire de cette vie une vie, N’importe où, au Dakota, au Colorado Attraper la piqûre de l’accéléré et sucer son poison, Ne plus jamais respirer le frein.
Faire refléter les milles étoiles Dans le pare-brise avant du véhicule.
Assoiffés comme nous sommes, Nos bouteilles vides et mortes n’étancheraient rien du tout.
Faire de cette vie une médiathèque, N’importe où mais loin d’ici, Rendre hommage à nos rêves minables de mioches, Disparates, mais qu’à moitié bousillés. Faire de cette vie une vie N’importe où, en Arizona, à l’eldorado, Enlacer ces rêves que l’on croyait perdus Pour les recycler en magots débridés.
Juste faire confiance à la route.
Les road trips qui nous tendent les bras N’ont pas fini de crier leurs caprices.
(Fermer la portière au nez du Texas Et tendre la main à la route. Faire coucou au soleil, échapper un rire sarcastique, Des trésors plein les poches.)
Ma belle PLumette... Ce texte me renverse. Il sens l'été texan, les vieille bagnoles et les rêves de la ruée vers l'or.
Les pioniers vont accourir vers toi, t'es une vrai p'tite mine!
Je le favorise celui-là! Toi auchi, j'te favorise!
Bise pour ma princesse des lolos! Mam'zelle Brin!
(Là-haut l'absence entière et le bleu charbonnant.) Par le jour se levaient des géants tristes, un violon en carton-pâte sous le rêve. (Fernand O. -Le Soleil sous la mort)
Vraiment très beau... On s'y croirait (la chaleur torride des routes désertes...) Derrière ces magnifiques paysages, j'ai l'impression qu'il se cache quelque chose de plus profond au niveau des ressentis... Une envie de changement, de découverte... Un poème qui m'a touchée...
La liberté, le changement... pouvoir faire ce qu'on veut, quand on en a envie... et pour les mauvaises raisons parfois. Se laisser aller. merci de ton com
C'est drôle qu'il te fasse penser aux vieux films en noir et blanc...eh bien s ce poème évoque des images différentes pour chaque personne, c'est la preuve qu'il est bon!
pas seulement qu'une ballade... enfin oui, si on veut, une très longue ballade xD
Nullette,
(Méchant navet, je suis daco avec toi)
C'est drole que ça te fasse penser à ça. Moi ça me fait plutôt penser à une chanson de Red Hot chili Peppers (le titre c'est euh... Road Trippin' justement ^^) Tu l'écoutera, si tu la connais pas déjà
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