Je suis égarée, sans boussole et sans carte,
Dans les méandres complexes
De ta personnalité.
D'abord intriguée, puis captivée, irrésistiblement attirée j'ai franchi, imprudente
Les limites de Toi.
En ce pays fascinant aux frontières évanescentes je tente,
à l'intuition que l'on dit féminine, de me diriger.
Le voyage se dessine agréable.
A l'esquisse d'un sourire s'allume une étoile
Comme un phare que tu m'offres pour orienter ma route.
Mais je m'échoue, contre un de ces silences
Que les poètes disent pourtant si éloquents.
Les tiens ne disent rien.
Ils sont comme un trou noir où s'anéantissent
Mes furtifs espoirs de gagner ta confiance.
Il souffle alors du fond de ton passé un vent d'enfance
gâchée, rempli de colère et d'impuissance.
Je n'ose explorer plus loin cette vallée.
Je me sens vulnérable à ton cynique désenchantement.
Et quand découragée, je décide une pause
Que le renoncement effleure ma raison
Je sens alors un frissonnement de peur dans ton orgueil ;
Il me semble qu'une douce pâleur éclaire ton horizon...
Peut-être, je dis peut-être, et je prie que sûrement,
Il te plait de me perdre dans tes paradoxes.
Alors je me soumets, exquis supplice, à ce jeu où tu es
Mon délicieux tourment.