Tes coins-cachetés Aux enveloppes en papier de verre Déformées par le temps
Le temps viendra où les notes Des cahiers perdus revivront, Encrés dans nos franges
(Tes mots ne suffisent pas pour éclore Les papillons à mes oreilles)
J’ai perdu la voix d’Antan À t’hurler en photo Sépia Accroché à mes murs Y a ton rire en banderole Qu’on écoute avec un vieux vinyle En miettes de candeur
Ma main iconoclaste Ne s’empêtrera plus dans tes brûlures,
Juré.
(Ton sourire-piano Connaît à peine mes doigts-chaos Ni du sang, de la nuit Ou du jour des oublis)
Merci pour les papillons Et les fleurs et les sanglots Ne s’arrêteront pas à nos ébats Nus Cloués à l’arc-en-ciel Des collections de valses embouteillées Et nos ailes punaisées À nos peaux anorexiques
Merci pour les papillons Et les nuits et les sanglots Ne dérouilleront pas La tôle de mes blessures Putréfié de tendresse Le cœur qu’on avait voulu Trop beau
(Tes lucioles n’éclairent rien Lorsqu’il s’agit de mourir)
Grille une cigarette Au coin de ces lèvres Que tu me refuses à peine À peine plus que tes sueurs
Merci pour les papillons Mais puisqu’on a tout fait qu’à moitié Les vers auront beaucoup à faire Pour effacer tes yeux de mon corps
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