on les croise flottant dans le cri des bastringues courbés comme des lettres sans adresse loin des multitudes leur bateau qui se perd dans la bière au comptoir et les ancres qui peignent les sourires comme des déchirures
l’abîme au fond des yeux ils partiront comme ils viennent sur une mer aussi haute que le monde est plat ils jetteront leur vie qui passe au visage des catins caressant les vagues comme on flatte le vent
ils se noient dans le sel pour ne pas oublier de cracher à la gueule des marées, à leur sang ils crachent de leurs rires écornés encore ruisselant d’amarres avortées embrassant le bois pour ne plus devenir vieux
ils chantent les écueils et les grèves ils inondent la mer et le ciel de leurs chants ils y racontent aussi les tempêtes pour ne plus jamais désirer comme avant chaque jour comme un hier noyé qui revit dans l’alcool au comptoir et qui meurt du sang des marées
ils chantent les écueils et les grèves ils inondent la mer et le ciel de leurs chants ils y racontent aussi les tempêtes pour ne plus jamais désirer comme avant chaque jour comme un hier noyé qui revit dans l’alcool au comptoir et qui meurt du sang des marées
Un grand plein d'images dans ce poème qui monte dans la perception du lecteur comme une marée... Les vagues alcooliques parfois semblent le noyer
Bravo pour le langage, la construction des vers et pour la voix toute personnelle qui empreigne les vers.
Les tempêtes y sont pour quelque chose. C'est du océano - nox, revisité et ça me plaît bien, c'est fort et terriblement bouleversant quand on sait comme moi ce que peut révéler la vie de marin. Bien amicalement ODE 31 - 17
Particulièrement ce passage (mais le reste va bien aussi hein^^)
l’abîme au fond des yeux ils partiront comme ils viennent sur une mer aussi haute que le monde est plat ils jetteront leur vie qui passe au visage des catins caressant les vagues comme on flatte le vent
Merci
Tilou
Elle me dit que mes guerres sont des fleurs fanées et qu'il reste une terre pour l'aimer ici bas
Bonsoir; J'ai beaucoup aimé ce poème, j'ai cru entendre une mélodie qui m'a fait penser à une chanson de Brel (Le port d'Amsterdam). Merci pour le partage. Amitiés. Emme
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