Je suis un chien d’aveugle qui pleure. J’ai vu les signes de chaussée, binômes Rouges et verts, s’embrassant tout à l’heure, Au sein d’un hasardeux fracas d’atomes, Pas lui.
Je suis un chien d’aveugle qui pleure. J’ai vu le caoutchouc des roues, grondantes, Sur un bois de béton pavé de liqueur, Jaune de bile alcoolisée glissante, Pas lui.
Je suis un chien d’aveugle qui pleure. J’ai vu l’éclat de la bouteille en verre, Dardant ses reflets crasseux de douleur, Joie maritale molestée par la bière, Pas lui.
Je suis un chien d’aveugle qui pleure. J’ai vu l’aube rouge, la plaie infectée D’une suie carbonique, quel malheur, Du plat pigeon par le corbeau becté Pas lui.
Je suis un chien d’aveugle qui pleure. J’ai vu la confusion, regard éteint, Tasse d’infusion coulant sur le teint, Rougi par la main sur l’enfant hurleur, Pas lui.
Je suis un chien d’aveugle qui pleure. J’ai vu les vagues de l’air, tourbillonnants Ouragans de carbones en chaleur, Devant l’union d’actes déponents Pas lui.
Je suis un chien, pas lui. Je suis un chien poli. J’attends au passage d’un carrefour historique Et je partage l’anticipation critique, Voyez.
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