Quelqu’un a-t-il l’indicatif du Ciel ? J’ai déniché dans le grenier de mon imagination L’ annuaire des morts, la dernière édition Et je voudrais passer moult appels !
Je composerai des numéros au hasard De gens célèbres et aussi ceux d’illustres inconnus Elles doivent bien habiter quelque part Ces milliards de personnes jamais revenues !
Je m’empresserai de prendre des nouvelles De mes grands-parents et proches enfin réunis Autour du sacro-saint couscous du vendredi On fera alors un FaceTime intergénérationnel !
Je demanderai à mère Thérésa et à mon chien Nairobi S’ils sont voisins de pallier au paradis, Je zapperai par contre Khomeini et Hitler Je doute qu’il y ait du réseau en Enfer…
J’imagine les morts dans les cieux Chevauchant les nuages floconneux Dans ce manège qui tourne depuis une éternité Avec la divine musique du vent Berçant la défunte Humanité
Je crois parfois entrevoir leurs visages Depuis l’avion lorsque je voyage Je leur envoie mes prières et mes pensées Les rejoindrai-je quand ma ligne sera résiliée ? Je ne les entends pas me murmurer : « Hind, Dieu est l’Unique correspondance À ton Ultime question sur la finalité et le sens !»
Mais gare à vos oreilles avec l'Enfer, leurs propos sont souvent hot.
L’homme que vous voudriez tuer n’est pas monsieur Untel ; il n’est qu’un déguisement. Quand nous haïssons un homme, nous haïssons dans son image quelque chose qui réside en nous. Ce que nous ne portons pas en nous ne peut nous toucher. – Hermann Hesse
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