Dans ces heures innocentes où s'écoule le temps Qui retient dans ses nuits les ballets sibyllins Épuisés d'oreillers trop souvent libertins Ils s'éveillent au matin d'une argile d'amants
Au bord de la douleur sur d'improbables lits Cette immonde rumeur composée de délits Est un coup de fouet à jamais décroché D'un mur endolori par le cri des damnés
Dans le noir qui oppresse leur cœur menacé, La troublante illusion de nourrir avant l'heure La défaite imposée par le biais du malheur Fait la force sauvage de leur seule unité
Quand leur yeux désarmés en ce latent mouroir Ne cessent d'aspirer la fin de leur histoire Ils nouent leur doigts, anxieux, dans des larmes de sang Ces perles de l'enfer, le massacre du temps
Les voix sont à la porte et le sable a coulé Leur corps se sont serrés, défi d'éternité À ces rêves amorcés dans ces draps satinés Resteront seulement leur deux ombres abîmées
Quand on observe des ruines, on se dit qu'il n'y a que l'extérieur qui n'ait pas été rongé...
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