Le mensonge Et les maux n’ont guère déserté nos mémoires d’argent, Livide palimpseste ; Nous peignons de brouillons notre flamme funeste ; nous errons sans façon, le cœur Déconcerté. A toi Le renégat louant La liberté Je dédie ce chant musical et céleste ; A toi L’humain perdu, je cède un manifeste empli de hardiesse, avec joie et fierté. Je Suis saoule du monde au point de défaillir ; Je Tangue sur le fil d’un temps prompt à vieillir, l’esprit clair Ou dément, le rêve illusionniste. Au bord du traumatisme, Éther rouges d’instants, Les doigts durs et crispés, Les Sanglots Inconstants, J’écris ma doléance à Ton aurore triste.
PS : ce poème est un test. Les apparences sont trompeuses.
__
Voilà la forme originelle du poème. J'explique ma démarche après.
Le mensonge et les maux n’ont guère déserté Nos mémoires d’argent, livide palimpseste ; Nous peignons de brouillons notre flamme funeste ; Nous errons sans façon, le cœur déconcerté.
A toi le renégat louant la liberté Je dédie ce chant musical et céleste ; A toi l’humain perdu, je cède un manifeste Empli de hardiesse, avec joie et fierté.
Je suis saoule du monde au point de défaillir ; Je tangue sur le fil d’un temps prompt à vieillir, L’esprit clair ou dément, le rêve illusionniste.
Au bord du traumatisme, éther rouges d’instants, Les doigts durs et crispés, les sanglots inconstants, J’écris ma doléance à ton aurore triste.
Ce sonnet est composé de véritables alexandrins (donc avec hémistiches), qui respectent toutes les règles de la poésie classique selon Sorgel, même les plus tordues. J'ai voulu montrer que poésie classique et poésie libre ne sont pas antinomiques. D'un côté comme de l'autre, j'entends encore aujourd'hui ce genre d'affirmations, comme "Ce n'est pas de la poésie", "mettre des carcans dans la poésie, c'est la tuer", "la forme 1 est mieux que l'autre"...
Je dis définitivement : non à tout ceci. Je pense vous avoir prouvé le contraire avec ma petite "tricherie". Ce n'est pas parce que vous écrivez de la poésie classique que votre potentiel poétique n'est pas entièrement libre - et à l'inverse, ce n'est pas parce que vous avez choisi le vers libre que vous êtes libre vous-même. Ce n'est pas parce que vous avez choisi de suivre des règles que vous êtes un "mouton". Ce n'est pas parce que vous écrivez du vers libre qu'il n'existe aucune musicalité. Bon, ici, celle du sonnet s'entend (certains et certaines ne s'y sont pas laissés prendre !), mais celles et ceux qui ne jurent que par la poésie libre, l'auriez-vous vu si je ne l'avais pas signalé ? Quant aux puristes, j'aimerais dire ceci : j'ai choisi la musique classique. Toute autre musique poétique est aussi valable.
(Ceux qui me connaissent voient à quel point je déteste toujours autant l'injustice et entendre des âneries.)
Je suis comme ce temps que l'on ne remonte pas : décalée et détraquée.
Mido ben : je ne promets aucune régularité, malheureusement, mais ça fait plaisir à lire . Merci.
Maschoune : un test, parce que ce poème n'est pas en vers libres à la base... D'ici demain, je mettrai la forme "originelle" (dans le même post d'origine) et j'expliquerai pourquoi j'ai dit ça ^^. Merci beaucoup de ton passage !.
Je suis comme ce temps que l'on ne remonte pas : décalée et détraquée.
C'est un sonnet en alexandrins et la mise en forme est déconcertante Les rimes embrassées sont là et le rythme est bien présent. Lorsque je l'ai parcouru des yeux j'ai été déconcertée. En le lisant plus lentement, presque à mi-voix, il s'est imposé.
Ori : c'est un cri, oui . Merci beaucoup de ton passage.
Adamantine : vous êtes deux en tout à avoir reconnu la forme du sonnet . J'ai modifié mon post en confrontant les deux formes, et j'ai mis des explications. Si vous jugez (les modos) que certains propos sont limites, n'hésitez pas à me le dire, de façon à ce que je reformule ^^. Je mets également "lecteur averti" au cas où.
Merci en tout cas
Je suis comme ce temps que l'on ne remonte pas : décalée et détraquée.
Eh bien c'est à un excellent exercice que tu t'es prêtée ici ... j'avoue ne pas avoir tilté sans tes explications Pour autant j'avais apprécié ton poème dans la forme présentée
Merci à toi
"Me reviennent les instants partagés. D'autres ont disparu. Et s'inventent ceux que j'ai manqués."D. de Vigan
J'ai bien aimé ta démonstration. L'essentiel c'est le partage, comme on ne pas plaire à tout le monde, il est bon de lire toutes les formes de textes et d'apprécier ce qui nous ressemble peut-être.
Y.D : Tout à fait . On peut préférer une forme à une autre, ne pas en aimer certaines, en adorer d'autres, mais le plus important est de ne pas juger ni sortir le genre de phrases comme celles que j'ai retranscrites dans mon argumentaire ^^. Puis je vise tous les types d'extrémistes poétiques (oui, parce que pour moi ces gens-là sont des extrémistes haha).
Myo : Tu as tout à fait raison. Je me bats depuis que j'écris pour ça, ceux et celles qui me connaissent peuvent en témoigner. Même plus de 15 ans après (ouh, le coup de vieux), je réagis au quart de tour lorsque j'entends un puriste salir la poésie libre ou un amoureux de la prose cracher sur le classique . Merci de ton passage.
Je suis comme ce temps que l'on ne remonte pas : décalée et détraquée.
Je retrouve tellement ce qui pour moi a toujours fait partie des charmes de ton écriture, à savoir cette inventivité enthousiasmante...Tu tords le cou à certains clichés, et je trouve ça très bien ! Me concernant, j'avoue que je n'ai jamais écrit avec des règles, non pas que j'ai un rejet ou de l'indifférence pour ça et pour ceux qui sont capables de s'en servir, mais j'ai l'impression que je ne saurais pas faire. Je suis d'autant plus intéressé quand je lis des poètes qui maitrisent par exemple l'art du sonnet, de l'alexandrin pour citer des domaines dont tu as parlé. Te lire me renvoie à tellement de souvenirs, liés à ma vie sur ce site depuis 2004. amitiés sincères. pyc.
Tous les textes hébergés par La
Passion des Poèmes sont protégés par les lois
de la protection des droits d'auteurs ainsi que par des traités
internationaux. Il est strictement interdit de distribuer, d'afficher
ou d'utiliser ces textes de quelque manière sans l'autorisation
de l'auteur du texte en question.