En ce temps-là, se croyant menacés, un tiroir et une roue se disputaient les faveurs de l'Homme.
Je suis ! Mémoire et sagesse de l'Homme Sans lesquels il n'existe rien Qu'un projet orphelin de sens Sans connaissance ni stratège. Le transmissible savoir naît Du souvenir organisé. Pour bien ranger répertorier L'enseignement de ses aînés C'est moi seul qu'il doit conserver Son incontournable passé !
Et moi ! La plus belle invention de l'Homme. Grâce à moi il va de l'avant Vers son dessein peut s'élancer. Conquérir espace et futur Ériger tours et cathédrales Franchir les monts et les merveilles Moudre le grain en prévision Atteindre plus vite demain. C'est à moi seule de rester Son indispensable avenir !
A cet instant gronde l'orage et vient l'éclair. Cendres, fumée, puis le silence...
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Pardonnez-moi, je suis le temps. Ne faites pas attention à moi. Je ne fais que passer.
Je crois que je vais choisir la roue, je vais avancer. Le tiroir est lui aussi tentant, il permet de nous mettre à l'ombre et de se reposer. C'est toujours mieux que d'être mis au placard.
Original, j'aime bien cette manière d'aborder le thème. Le tiroir et la roue ne peuvent être que complémentaire, la mémoire sans moyen d'avancer ne sert à rien, et la roue sans mémoire tourne dans le vide...
Tu abordes ce thème un peu à la manière d'une fable et cette forme me plait bien MariePaule... Chacun cherche à mettre ses atouts en valeur pour avoir une chance de survivre à l'autre, mais au final, le temps aurait-il eu raison des deux ? Ta chute est judicieuse, et "remet les pendules à l'heure"... Le temps passe, personne n'y échappe... Moi, je garderais les deux, le tiroir pour y conserver des beaux souvenirs comme des trésors, et la roue pour avancer quoi qu'il arrive... Lucie
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