Tu es une larve et je suis une carcasse qui voudrait mourir
J'aimerais tant te faire l'amour lentement en silence et tout oublier de la souffrance qu'on boit en bouteille aux cigarette que l'on regarde se consumer tranquillement à nos lèvres de l'infinie tristesse des lendemains de veille ratés, à l'ampleur démesurée de ma fièvre Je nous dédie, ô incorrigibles camarades une mort digne de ce nom
Tu me dirais que « tu es belle » que je glisse mes doigts sur ta peau lisse et cette fois je ne serai pas l'unique partisane de nos révolutions charnelles - Mais l'hiver est impardonnable et diaphane arrachant l'un à l'autre quand il s'immisce les amoureux à chaque flocon
Mais l'hiver ne pardonne pas pas plus à nous qu'aux bourgeois ni à ton ventre de pierre sur lequel je fais courir mes doigts incessamment désespérément (crucifiement) religieusement à m'épuiser les phalanges alors alors que l'hiver ne pardonne pas
Je serais pour la dernière heure de ma vie loin des bouteilles et nue comme l'enfant dans la simple innocence d'une musique offrant mon corps comme une étrange maladie j'accoucherais du mal et ne serais plus pudique te troublerais de par mon dépouillement comme une douloureuse disparition.
Il me paraît bien noir, ce texte...mais le tout début laissait à lui tout seul augurer cette obscurité ! un passage m'a grandement plu, de par la construction en un seul mot, qui donne une réelle intensité à la strophe :
"Mais l'hiver ne pardonne pas pas plus à nous qu'aux bourgeois ni à ton ventre de pierre sur lequel je fais courir mes doigts incessamment désespérément (crucifiement) religieusement à m'épuiser les phalanges alors alors que l'hiver ne pardonne pas"
je ne lis pas beaucoup de textes aussi durs, mais si c'est bien écrit comme ici, je m'aperçois que je n'ai rien contre le fait de m y ouvrir... amicalement. pyc.
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