Ma blancheur négrière Qui recouvrait tout naguère Tombe le manteau A mesure qu’il fait de plus en plus chaud Que s’effacent les frilosités tenaces
Tout autour de moi Ne demeure qu’une seule humanité De plus en plus nue Se ressemblant comme peau de chagrin Et portant la même détresse
Si la guerre change de couleur Sous un ciel toujours plus ardent Mon arrogante suprématie se charge en vapeur Mes peurs reviennent plus farouches Ma peau se prend une tannée
La blancheur d’Eve et d’Adam N’était que l’aube des temps anciens D’où la noirceur de leurs cœurs Sous de flamboyants auspices S’échoueraient dans le brasier d’illusions calcinées.
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